« (Im)parfait » de Emma Green

im-parfait

Résumé :
Juliette chante l’amour tous les soirs dans son piano-bar. Sans trop y croire. Quand la jeune artiste parisienne se retrouve à la rue, elle accepte une drôle de mission : jouer les dames de compagnie pour une grand-mère guindée et mal en point, en lui chantant tous ses airs préférés.
Mais une nuit, un inconnu vient s’installer juste sous les toits, au dernier étage de cet hôtel particulier perché sur les hauteurs de Montmartre : un mystérieux brun aux cheveux longs, à la barbe mal taillée, au regard noir et au verbe rare.
Entre Juliette, la chanteuse libre et romantique, Suzanne, la vieille dame snob et attachante, et Laszlo, le ténébreux aussi sexy que dangereux, cette colocation forcée s’annonce… compliquée.
Et parfaitement imparfaite.

 ★ Merci aux Editions Addictives pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Un livre qui avait tout pour me plaindre, voyons voir, déjà c’est un Emma Green, et j’aime leur plume donc maintenant sans lire les résumés, je lis d’office tous leurs romans. Ensuite, il se passe à Paris, ma ville et j’ai aimé y évoluer, moi aussi je rêverai de vivre dans cet hôtel particulier qui m’a l’air d’avoir tant de charme et de cachet !

C’est un roman plutôt court que nous propose de découvrir les auteures, d’habitude les leurs ressemblent plutôt à des pavés, je ne me plains ni de l’un, ni de l’autre, je suis ravie à chaque lecture. Ce que j’apprécie, c’est que cette lecture change de ce qu’elles proposent d’habitude et cela fonctionne très bien. Je me suis beaucoup plu dans cette romance, elles ont su nous proposer une belle histoire dans un cadre idyllique avec des personnages attendrissants et très attachants. Le tout englobé avec une touche d’humour, un personnage hautement sexy et d’autres hauts en couleurs !

C’est Juliette, notre narratrice unique pour cette histoire, elle est chanteuse, elle chante le soir dans les bars pour gagner sa vie. Nous faisons sa connaissance alors qu’elle se fait expulser de l’appartement de sa mère par un huissier. Elle nous présente alors rapidement sa situation : sa mère a fuit le fisc et la France avec un arnaqueur de première et laisse donc sa fille dans une situation délicate. Elle apprend alors que sa mère a contracté un viager pour elle sur un hôtel particulier occupé par une vieille dame, elle lui conseille alors d’aller vérifier dans quel état celle-ci se trouve, voir si ce viager va finir par bientôt se libérer. Une pensée sommes toutes, assez cruelle et égoïste que Juliette a du mal à concevoir. Elle se retrouve néanmoins par curiosité et aussi car elle ne sait vraiment pas où aller avec ses valises qui contiennent toute sa vie, devant cet hôtel particulier quand la vieille dame sort et l’apostrophe. La voilà ni une, ni deux, embauchée comme dame de compagnie, sans que rien n’est été prémédité.

Juliette est une jeune femme pétillante, joyeuse, chanteuse et passionnée. Si sa mère vit de façon malhonnête, ce n’est pas le cas de Juliette et jamais elle n’aura de pensées négatives vis à vis de Suzette, cette grand-mère qui l’accueille alors qu’elle se retrouve sans logement. Nous aurons le plaisir de suivre leur quotidien, un quotidien haut en couleurs avec deux personnages plein d’humour et de belles intentions. J’ai complètement fondu pour ces deux personnalités féminines. Suzette, de son prénom Suzanne, a quatre-vingt quatre ans, elle vit seule dans ce magnifique lieu parisien depuis que son mari est décédé, voilà bien des années. Sa famille nombreuse est particulière, et elle se sent bien seule. Quand elle choisit Juliette comme dame de compagnie, c’est pour sa belle humeur, son chant et sa personnalité qu’elle va craquer et peut être aussi une arrière pensée que nous découvrirons au fil des pages. Cette jeune femme lui apporte une étincelle de bonne humeur qui lui manque. Suzette a ses habitudes, et malgré son âge elle assure ! J’ai adoré son personnage, nous devrions tous connaitre et cotoyer une Suzette.

Lazlo, Lazlo, Lazlo, entendez bien mon ton lancinant ! ce personnage, Emma Green nous offre une description de cet homme fort alléchante : on veut qu’il continue de se balader à moitié nu sans problème. Que de magnétisme se dégage de lui, il est beau, sexy, envoutant, grand, brun, tatoué, ténébreux et j’en passe. Lui, c’est le petit fils de Suzette, qui va venir squatter un des étages de la maison.Elle a là un colocataire qui surprend et qui lui promet des moments plus qu’intenses. Juliette ne s’y attendait pas, et au delà de l’aspect physique plus qu’alléchant de cet homme, elle le trouve insupportable et pense que c’est un vrai connard. Tout ceci, en éprouvant un affolement certain en sa présence, et je ne vous dis pas quand il l’effleure ou la regarde. Emma Green ont l’habitude de nous proposer des specimen masculins fort attrayants, et Lazlo n’y déroge pas ! C’est un personnage assez mystérieux, il parle peu et quand il parle, c’est pour la remettre à sa place ou faire quelques allusions, qui la déstabilisent. Sa vie et les conditions pour lesquelles il se retrouve chez elle, Suzette ne fait que les évoquer mais sans jamais bien rentrer dans les détails, elle trouve que c’est à lui de dévoiler ses secrets et pas à elle d’en dire plus. Il est alors ce personnage masculin dont on veut tout savoir, tout comme Juliette, la curiosité nous démange.

Nous avons donc un trio étonnant : une vieille dame qui a la forme et toujours autant de réparties et d’humour, une jeune femme qui se retrouve sans famille et qui garde toutefois sa bonne humeur, et un grincheux sexy qui tente de se remettre d’années difficiles. Nous allons pouvoir les découvrir tous les trois dans leur quotidien de tous les jours. Juliette se prend d’amitié pour Suzette, appréciant de plus en plus sa compagnie tandis que Lazlo voit de noirs desseins dans les projets de la jeune femme et s’inquiète pour son aïeul. Ce que j’ai aimé la proposition de ces personnages, ils s’imbriquent les uns dans les autres et sans le savoir, ils forment tous trois une unité, un tout qui fonctionne très bien.

Ce roman aborde le thème de la reconstruction après avoir sombré, se relever et continuer de vivre quand la culpabilité vous assaille est une chose difficile à réaliser. Emma Green évoque aussi l’amour de différentes manières, il y a celui qui saisit un homme et une femme qui se rencontrent et vont s’aimer, mais il y a aussi cet amour qui né d’une rencontre, comme ici entre Suzette et Juliette, qui toutes deux recherchent une personne sur qui compter. Un roman parfait, avec des personnages imparfaits mais tellement bon à suivre, qui vont au contact des autres, s’épanouir et s’ouvrir pour être mieux heureux.

« (Im)parfait » de Emma Green
Editions Addictives le 14/06/2018 : 259 pages

NOTE : 5/5

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