« Wild Crows » #1 « Addiction » de Blandine P. Martin

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Résumé :
Suite au décès de sa mère, Joe hérite d’un courrier lui dévoilant le nom de son père biologique, ainsi que l’endroit où il vit. Esseulée, et démunie face à son deuil, la jeune infirmière décide de tout plaquer pour partir en quête de ce père inconnu, un certain Jerry Welsh, propriétaire d’un bar et dirigeant d’un club de moto en Californie.
Surpris de découvrir l’existence de sa fille de 27 ans, Jerry accepte malgré tout de lui donner sa chance, et lui fait une place dans son monde à lui, mais aussi dans sa famille : celle de sang, comme celle de cœur. Joe découvre la véritable identité du club. Plus que des passionnés de motos, ces hommes forment un véritable gang ayant la main mise sur toutes sortes d’économies parallèles.
Novice dans ce milieu, Joe s’apprête à mettre les pieds dans un univers dont on ne ressort pas indemne.

 ★ Merci à Blandine P. Martin pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Une série de bikers, encore !? oui, j’aime trop cet univers pour ne pas toutes les lires. Celle-ci a déjà reçu un bon accueil, j’étais donc très curieuse de la découvrir et puis j’aime beaucoup la couv aussi, cela joue dans le choix des lectures.

C’est un premier tome tout en douceur que nous propose Blandine P. Martin, nous accompagnons une jeune femme qui découvre à la mort de sa mère, la véritable identité de son père. Sa mère lui a laissé une lettre dans laquelle elle l’encourage à prendre contact avec lui pour le connaitre. Joe est alors infirmière dans un hôpital, âgée de vingt-sept ans, elle venait de passer les deux dernières années à s’occuper de sa mère malade. Cette révélation sur son père ne va pas la faire hésiter longtemps, elle décide de faire une pause dans sa vie actuelle pour aller à sa rencontre. Direction la Californie où son père semble diriger un motel.

Quand elle arrive à bon port après plus de sept heures de route, elle est surprise par le lieu où son père est « domicilié » : un motel, un bar, un garage, le tout pas très reluisant. Ce qui l’étonne d’autant plus, c’est la présence de motards, des hommes peu engageants, pour certains même effrayants qui ne la mettent pas en confiance. Elle découvre bien vite que son père est président des clubs de bikers. L’accueil que lui réserve Jerry est par contre très étonnant, il ne remet aucunement en doute sa paternité, même s’il n’était au courant de rien. Il l’accueille à bras ouverts et tente de l’intégrer en son monde, en respectant toutefois la distance occasionnée par le fait qu’elle soit une femme et que la femme ne doit pas se mêler des affaires du club.

Quand j’évoque la douceur de ce tome, je parle du temps que prends l’auteure à aborder la façon dont Joe va appréhender ce monde. Elle a eu jusque là, une vie normale et la façon dont vivent les bikers est régie par des lois et leur façon de voir les choses est différente. Joe va petit à petit apprendre comment ils fonctionnent, elle ne va pas être lâchée dans une arène d’hommes assoiffés de sexe. Son père est très heureux d’apprendre qu’il a une fille, il fera son possible pour qu’elle se sente à l’aise. Elle va être logée sur place, va travailler au bar et surtout va être présentée comme étant sa fille à tout le monde, à cette nouvelle famille. Elle fait la connaissance, de sa belle-mère, une femme très agréable qui tient une place importante au sein même du club. Mais aussi de son frère, Caleb, un jeune homme auquel on s’attache rapidement, même si nous en apprenons que peu sur lui.

Dans ce tome, Joe va surtout faire la connaissance des Bikers qui entourent son père. Des gens de confiance, qui sont bien différents les uns des autres. Il y a les dragueurs, ceux qui maintiennent une certaines distances, il y a aussi beaucoup d’humour chez eux qui nous offrent des échanges très distrayants. Elle va très vite se rapprocher de certains, que nous apprenons à connaitre par son biais. Joe est très curieuse, elle pose beaucoup de questions pour tout comprendre, cela ne plait pas beaucoup mais par moments, ils se laissent aller à des confidences, lui dévoilant qui ils sont. Mais quand il s’agit des affaires du club, ils revêtent tous alors un masque rigide en lui rappelant que moins elle en sait, mieux elle se porte.
Ici sont évoqués une relation père-fille qui se découvrent, une adaptation d’une jeune femme à un monde qu’elle ne connait pas. La romance n’est pas le thème prédominant, la drague est présente, certains rapprochements aussi mais ce n’est pas le plus important, elle ne définit pas ce tome, c’est surtout ce rapprochement entre un père et sa fille et ce monde percutant des bikers.

Ce qui est assez intéressant dans ce roman, c’est que nous sommes placés des deux côtés de ce monde. Nous suivons Joe qui découvre alors l’univers des Bikers, avec toute son innocence sur le sujet, c’est assez intéressant de suivre ainsi ses réactions à chaud quand elle comprend quelque chose. Mais l’auteure nous propose une multiple narration, et nous pouvons aussi suivre tout ce qui se passe au sein même du club à travers le point de vue de Jerry, son père. Nous avons donc deux points de vue qui nous permet aussi de voir à quel point la situation du club est périlleuse en ce moment, à cause de soucis avec les russes que les Wild Crows aimeraient supplanter sur le marché de la vente d’armes. Ce premier tome est donc très descriptif de ce que l’on y découvre et ce à travers deux regards opposés, celui de l’innocence et celui de l’homme qui sait tout. J’ai apprécié les personnages : Jerry a une certaine sagesse, il est posé dans la vie avec sa famille et son statut de président et il a l’air de gérer tout ceci avec honneur et clairvoyance. C’est appréciable de voir la façon dont il accueille sa fille, très proche tout en maintenant cette distance voulue car elle ne fait pas partie du club et qu’elle est une femme, ne l’oublions pas. Il souhaite aussi bien sur la préserver et la protéger de leurs affaires qui sont bien sur illégales et dangereuses.

Comme tout auteur qui se respecte, Blandine nous plonge dans un désarroi totale avec une fin de tome époustouflante tant la série prend alors un virage radicale qui nous rappelle que nous sommes chez des bikers, où les mafias s’affrontent. Une suspense intenable avec ce cliffhanger (de malade comme diraient certaines) comme je les aime ! Je suis d’autant plus curieuse de découvrir ce qu’il va se passer car cette fin amorce alors tant de conséquences possibles.

Un premier tome réussit, très intéressant sur le ton et le rythme donnés à l’ensemble. Nous sommes plongés dans l’univers des Bikers avec beaucoup de délicatesse, comme si Blandine P. Martin avait souhaité que son héroïne tout comme ses lecteurs puissent s’imprégner progressivement de cet univers. Mais cet univers sombre finit par s’imposer, et le parallèle de ces deux narrations se percutent de plein fouet ! Avant il y avait les bikers d’un côté et Joe de l’autre, est-ce que cette confrontation va nous propulser dans le côté obscur des bikers ? Ce que je suis curieuse de découvrir la suite, tellement de possibilités s’offrent à nous avec cette série.

« Wild Crows » le tome 1 « Addiction » de Blandine P. Martin
Auto-Editions le 18/01/2018 : 223 pages

NOTE : 4,5/5


Série Wild Crows (5 livres) : 
Tome 1 : Addiction (18/01/2018)
Tome 2 : Révélation (25/04/2018)
Tome 3 : Confession (21/06/2018)
Tome 4 : Dévotion (09/2018)
Tome 5 : Rédemption (22/11/2018)

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