« Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles ? » de Lucie Castel

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Résumé :
Ce voyage, elle n’avait pas envie de le faire.
Cette destination, elle ne l’a pas choisie.
Cet hôtel, elle ne l’aurait jamais sélectionné.
Et pourtant, Sofia se retrouve au Royal Redstone House, majestueux manoir écossais, pour une durée indéterminée, afin de se remettre de l’événement. Si, au début, elle ne voit que la décoration trop baroque, trop ostentatoire, trop passéiste, Sofia apprend au fil des jours et des rencontres à découvrir l’hôtel d’un nouvel œil. Ce lieu a une âme mystérieuse et intrigante, tout comme les personnes qui y vivent, y travaillent… ou y rôdent. À commencer par Lachlan, un homme glacial et désagréable, dont la présence dans ce petit monde courtois et velouté laisse Sofia très perplexe…

 ★ Merci aux Editions Harlequin pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Après avoir lu Lucie Castel avec Pas si simple, je n’ai pas hésité à lire ce roman. J’ai tellement aimé sa plume, qui m’a fait un bien fou que l’allier à l’Ecosse était plus que tentant. L’immersion en Ecosse et surtout dans cette bâtisse au fort potentiel historique nous sont retranscris avec beaucoup de justesse et de détails. Cela nous permet de nous imprégner totalement dans le décor qu’a choisit Lucie Castel pour cette romance, sur fond d’intrigue.

Nous suivons dans ce roman une jeune femme, Sofia qui a quitté le sud de la France pour une retraite au calme, une pause qu’elle n’a pas souhaité prendre mais qui semble lui être salutaire même si elle ne pense qu’au moment où elle rentrera. Les raisons qui l’ont poussé à partir ne nous sont pas de suite révélées, cela reste très vague. Il y a comme une aura de mystère autour de sa présence ici, mais aussi autour de tout ce qui se passe au sein même de l’hôtel. Elle se retrouve mêler à quelques intrigues qu’il nous est difficile d’identifier. Les personnages le sont eux même, bien mystérieux, chacun d’eux ayant des particularités qui font d’eux des personnes bien définies.

J’ai eu un peu de difficultés à entrer dans l’histoire, et pourtant les descriptions de l’environnement, de l’architecture jusqu’aux oeuvres qui passionnent tant Elodie nous mettent dans l’ambiance des lieux et j’ai trouvé cela très plaisant, je m’y suis complètement vue. J’ai été fascinée par cette Ecosse et le mysticisme qui déborde autour des personnages et du lieu. Mais de ne pas en savoir plus sur les personnages au début m’a un peu freiné, j’ai eu du mal à les cerner puis il est vrai que leurs caractères sont très marqués, alors il m’a fallu du temps pour prendre mes marques auprès d’eux. Après toutefois, une fois chaque personnage un peu plus défini, je me suis bien plue à les suivre et à en découvrir plus sur eux.

Et ce héros ? Qu’en est-il de lui ? Lachlan, un prénom fort, qui semble si bien choisit pour ce personnage. Il n’est pas évident de se faire une idée, il en impose physiquement, cela semble indéniable mais il est particulièrement antipathique ! et quel est son rôle au sein de cet hôtel ? Nous nous posons beaucoup de questions à son propos, et tout comme Elodie il nous intrigue et nous attire. Cette aura de mystère est d’autant plus accentuée par son comportement avec des non-dits, une certaine distance et surtout la façon dont il a de juger le comportement de Sofia. Mais cet homme fascine, je ne sais pas, il a un petit quelque chose qui vous pousse, tout comme l’héroïne de cette histoire, à ressentir un léger émoi (je minimise l’effet qu’il engendre), des frissons en sa présence et ce point m’a particulièrement tenu en haleine. Les écossais ont cette particularité d’être charmant malgré une imposante présence physique, n’est-ce pas un pays où les légendes et les mystères sont de mises ? Voilà donc l’ambiance de ce roman.

C’est auprès du clan Wallace que nous allons découvrir cette contrée lointaine d’Ecosse, un clan qui comme tout autre a un passé et donc l’héritage reste important. La bâtisse se transmet de père en fils et il semble qu’ici les histoires de familles ne soient pas simples, il y est question de testament, d’oeuvres d’art qui disparaissent. Le propriétaire des lieux est un personnage suffisant, peu à même d’attirer la sympathie, nous ressentons bien alors que des enjeux conséquents pèsent sur l’ensemble de cette histoire. Sofia arrive ici pour des vacances mais sa fascination pour l’art va l’entrainer malgré elle au coeur même d’une enquête autour de ces oeuvres d’art et ce en compagnie de l’énigmatique mais si séduisant Lachlan.

Une romance où les lieux s’imposent d’eux-mêmes, ils fascinent et révèlent leurs secrets au fil des pages. Les ambiances de suspicion et de mystères à résoudre régissent le déroulement de l’histoire. Mais la relation qui s’établit entre Sofia et Lachlan s’intensifie au fil des pages, tous deux profitent des moments qui leur sont offerts sans qu’il ne soit question d’évoquer un lendemain. Un peu comme si, tout était alors lié à la durée que prendrait leur petite enquête pour dévoiler la vérité sur ce que devrait être la succession de ce lieu plein d’histoire. Et pourtant, on peut dire que la jolie Sofia a su apprivoiser l’impétueux Lachlan. Leurs échanges sont incisifs, tous deux nous font beaucoup sourire et rire, ils s’opposent, se frottent l’un à l’autre et vont même jusqu’à s’apprécier dans certains moments d’intimité.

La plume de Lucie Castel est toujours aussi parsemée de cette humour, que l’on pourrait presque qualifié de British. Avec ce roman, j’ai ressenti comme ces huit-clos des enquêtes anglaises où chacun s’observe, peut être est-ce les lieux, les personnages si particuliers ou encore l’ambiance un peu comme fantomatique avec ses secrets et ses intrigues. Nous frissonnons au détour d’un couloir sombre le soir, nous demandons quelles sont ces lumières qui Sofia aperçoit qui percent la nuit, ou encore que se chuchote ce couple caché des yeux de tous ? Mais ce sont aussi ses personnages si marqués, chacun tenant un rôle particulier et avec surtout des personnalités un peu atypiques qui rythment le roman. L’enquête et la recherche de la vérité sont menés de front avec Sophia et Lachlan, ainsi que quelques acolytes de confiance mais c’est aussi à la façon d’une comédie romantique que nous suivons ses personnages. Un roman qui offre un vrai dépaysement et qui vous pousse à vouloir connaitre le mot de la fin avec des personnages à découvrir.

« Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles ? » de Lucie Castel
Editions Harlequin, collection &H le 07/03/2018 : 353 pages

NOTE : 4/5

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