#blogtour Rouge 🚒 Interview de Julie Huleux

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Ce Blog Tour, j’y tenais particulièrement, c’est pour cela que j’ai eu envie de l’organiser.
Je suis Julie Huleux depuis 2015, depuis que le premier épisode de La Love Compagnie est paru et j’adore son univers, la façon dont elle a de nous conter ses pompiers. J’étais donc ravie de voir publier Rouge dans la collection &moi.

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J’ai convié quelques autres blogs à participer à cette petite promotion de la sortie de Rouge, prévue le 06/03/2019.


🚒 Ma programmation du blog tour 🚒

  • vendredi 1er mars : chronique de Rouge
  • samedi 2 mars : Extrait tiré de Rouge
  • dimanche 3 mars : Citations que j’ai choisi lors de ma lecture de Rouge
  • lundi 4 mars : Interview de Julie Huleux
  • mardi 5 mars : Question aux lectrices sur la page Facebook

L’extrait et la citation postés sur les réseaux sociaux, permettent de découvrir le personnage d’Alexandre. Le personnage principal, pompier volontaire dans le sud, que vous aurez plaisir à connaitre.

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La question posée aux lectrices sur Facebook !

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Retrouvez ma chronique du roman Rouge, en cliquant sur la couverture ci-dessous.

Rouge


🚒 Interview de Julie Huleux 🚒

Sur l’univers des pompiers dans tes romans

Beli : 
Pour les lectrices de Rouge qui n’ont pas lu La Love Compagnie, pourrais-tu leur présenter la naissance de ce projet qui a été d’écrire sur le milieu des pompiers ?
Julie Huleux :
L’anecdote est connue, mais je ne me lasse pas de la raconter : J’ai revu un ami d’enfance. Enfin, d’adolescence, pour être plus précise. Et ça faisait des années que nous ne nous étions pas vus. Il m’invite à déjeuner au restaurant (rien de tel pour se raconter nos vies). Et là, il me dit qu’il a réalisé le rêve de sa vie : qu’il est devenu pompier de Paris !
Dans mon esprit, ça a fait tilt. Jamais je n’avais envisagé ça sous le prisme de l’écriture. En y regardant de plus près, il y a très peu de romans (et de romances) avec des pompiers. Encore moins avec des pompiers français. J’ai décidé de me pencher sur la question suite à ce déjeuner.
Et ça maintient mon inspiration éveillée sans fin depuis !

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Beli : Je précise que l’on peut parfaitement lire Rouge sans avoir lu La Love Compagnie.
Et que la nouvelle parue en numérique dans la collection &moi L’étincelle entre nous,
fait le raccord entre les deux romans.

Beli :
Quels genres de recherches as-tu effectués pour ce roman ? As-tu quelques anecdotes à nous compter sur ses recherches ?

Julie Huleux :
Pour Rouge, j’ai eu assez peu de recherches à faire. D’abord parce qu’à force de regarder des documentaires pompiers, de lire des procédures d’interventions et de voir des fichiers de formation pour La Love Compagnie, je commence à être rodée.
Mais surtout parce que j’ai PompierChéri à la maison ! Le beau sapeur-pompier volontaire que j’ai rencontré en allant questionner les pompiers du centre de secours près de chez moi, au début de ma série La Love Compagnie, et qui répond à mes questions de fond et mes questions techniques depuis.
J’ai aussi utilisé comme support de travail des fichiers médias, vidéos et photos, réalisés par un pompier de notre connaissance lors d’interventions sur des feux de forêt dans l’Hérault. Voir ces vidéos de largage de Canadair, d’en bas, du point de vue des pompiers, par exemple, c’était immensément précieux ! Tout cela m’a beaucoup inspirée pour Rouge.


Sur le roman Rouge

Beli :
Dans Rouge, tu trouves le moyen d’immerger ton personnage féminin en plein cœur du quotidien des pompiers, un milieu qui lui est inconnu. T’es-tu servie de ta propre découverte du milieu pour imaginer la façon dont Ophélie perçoit les choses ?

Julie Huleux :
Clairement, oui. J’ai dû me rappeler de mes difficultés du début, pour les transmettre à Ophélie. Mais cette demoiselle va beaucoup plus loin que moi, parce que je l’ai fait réussir là où moi j’ai échoué ! Je m’explique : les sapeurs-pompiers c’est une sacrée organisation, avec une hiérarchie rigide et frileuse, ce qui est normal. Il faut bien que tout cela tourne de façon opérationnelle, et c’est un héritage direct de l’état d’esprit de l’Armée. En conséquence de quoi, JAMAIS je n’ai réussi à obtenir une autorisation d’aller sur le terrain. On me laisse regarder les camions de près, parler avec les pompiers de façon officieuse, mais rien de plus. En dépit de toute l’admiration que je porte à la vocation et de toutes mes bonnes intentions. C’est la frustration engendrée par ce refus qui m’a inspiré le roman et le personnage d’Ophélie. Je suis très fière de la réussite de mon héroïne à ce sujet.

Beli :
Concernant Alexandre, tu as choisi un personnage masculin plutôt discret (même s’il cache bien son jeu) en comparaison de Lucas, par exemple qui fanfaronne tout le temps. Pour quelles raisons ?

Julie Huleux :
Dans la période où je réfléchissais à ce roman, sortaient tout un tas de romances avec des badboys. C’était d’ailleurs une vague, une mode, avec une surenchère au plus vilain des vilains héros. Je n’ai rien contre les badboys ! C’est un intemporel, et j’ai quelques héros un peu comme ça, dont le personnage d’Adrien dans La Love Compagnie. Je me suis dit qu’il serait passionnant de s’intéresser plutôt aux bons garçons. Est-ce qu’un brave gars, c’est sexy ? Est-ce qu’un mec profondément bien et même “normal“ peut devenir un héros captivant ? C’est à partir de là qu’Alexandre m’est venu à l’esprit.
Je voulais offrir aux lectrices un héros différent, intéressant et réaliste. Dans la vie, des hommes comme Alex, il y en a plein ! On ne les remarque tout simplement pas aussi facilement que des gars comme Lucas ou les badboys.
Le personnage de Lucas, plus amusant et fanfaron, c’était une évidence. C’est un bon garçon lui aussi, mais beaucoup plus typiquement un gars du sud, comme j’en croise tous les jours dans l’Hérault.

Beli :
Tous tes personnages dans ce roman, ou encore dans les précédents, te sont-ils inspirés par les pompiers que tu as pu rencontrer lors de tes recherches ?

Julie Huleux :
Héhé ! J’adore cette question. Il y a une lueur d’espoir dedans, non ? Genre “Est ce que je peux trouver Alexandre dans la caserne de Ganges ?“
Oui, et non.
Mes personnages de roman sont tous inspirés de gens que je rencontre ou que je connais. Mais pas “tels quels“. Le physique de quelqu’un, le défaut de quelqu’un d’autre, les habitudes d’une telle, les rêves d’un tel, et de vrais morceaux de moi dedans.
Chaque personnage, pompier ou pas, est un savant mélange de tout ce qui m’habite et de tout ce que je vois. Être romancier, c’est ça à mes yeux : puiser dans la réalité pour en créer une histoire fictionnelle plus vraie que nature.
Ce qui est troublant, c’est quand je rencontre quelqu’un après avoir créé un personnage assez proche physiquement, et que j’ai l’impression de voir mon personnage pour de vrai. Comme si c’était l’inverse !
Exemple et anecdote : Alexandre, je me suis inspirée de beaucoup de choses pour son tempérament, son histoire, sa psychologie… mais pour le physique, je me suis basée sur un modèle anglais nommé Mark Peacock, très engagé dans la cause des hommes roux et qui fait des campagnes publicitaires fitness. Donc quelqu’un de réel, mais que je ne connaissais pas. Mais un jour, des gendarmes sont venus toquer à ma porte pour une enquête de voisinage… et là, parmi le trio, je vois quoi ? Un rouquin qui pourrait trait pour trait interpréter Alexandre ! C’était juste pas le même uniforme.

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Beli :
En comparaison de La Love Compagnie, on note bien la différence des interventions des pompiers effectuées sur Paris, et ici dans le sud, notamment avec les feux de forêt. Était-ce pour toi un besoin de montrer les différents aspects du métier de pompier ?

Julie Huleux :
Absolument. J’habite le sud depuis 2008, donc j’étais déjà ici quand j’ai enquêté et écrit La Love Compagnie ; or la première réaction des sapeurs-pompiers près de chez moi quand je leur expliquais mon projet c’était « mais pourquoi la Brigade de Paris ? ». Leur réaction était légitime avec une pointe de déception, on peut le comprendre. Je suis restée sur mes positions le temps de terminer La Love Compagnie, et j’ai promis qu’ensuite je montrerai qu’il y a autre chose, d’autres problématiques de pompiers dans le reste de la France. Je tiens toujours mes promesses.
En toute logique, Rouge devait se dérouler dans le sud, où les pompiers sont confrontés à des interventions différentes et spécifiques à la région. Et en toute logique encore, Alexandre devait être pompier volontaire, pour montrer d’autres facettes de la vocation.

Beli :
Alexandre est jeune, ce qui est le cas de beaucoup de pompiers, ton texte s’inscrit donc dans un genre New-Adult. C’est ton premier, il me semble, ta démarche dans l’écriture a-t-elle été différente que pour tes autres écrits ? En écriras-tu d’autres ?

Julie Huleux :
Oui c’est mon premier NewAdult ! J’en suis absolument ravie, d’ailleurs.
Là encore, c’était un défi personnel. J’ai d’habitude des personnages plus matures, avec des problématiques différentes, mais avec les pompiers de Paris (qui sont tous assez jeunes) j’avais commencé à toucher du doigt les difficultés de cet age charnière et incertain qu’est la vingtaine.
Pour Rouge, je voulais le faire à fond. Adopter les codes du NewAdult, aborder les doutes et les inquiétudes des jeunes adultes d’aujourd’hui, qui se demandent quoi faire pour le reste de leur vie. C’est un sacré tournant, ça. Surtout de nos jours. Les jeunes ont parfois à se chercher longtemps et dans tous les sens, avant de trouver leur voie.
De fait, mon écriture a été différente. Surtout avec le choix de la narration à la première personne et du changement de point de vue d’un chapitre sur l’autre. J’ai dû faire très attention à ne pas parler du haut de mes 15 ans de plus, à ne pas donner à mes personnages des traits plus âgés.
J’ai dû me souvenir de qui j’étais et de ce que je ressentais à 20 ans, j’ai dû observer les jeunes adultes autour de moi, et j’ai dû me projeter à la place de mes filles, adolescentes aujourd’hui mais jeunes adultes de demain. C’était délicat au début de l’écriture. Ensuite, quand les personnages ont « pris vie », comme je dis, c’est devenu facile.
Est-ce que j’en écrirais d’autres ? Oui, définitivement ! Mais je ne cache pas que mes trentenaires et mes personnages quadra me manquent. J’y reviendrai aussi.

Beli :
Après La Love Compagnie, Rouge, penses-tu poursuivre avec d’autres romans sur l’univers des pompiers ? (On sent la lectrice qui ne veut pas les quitter dans cette question)

Julie Huleux :
Oui, oui et oui !
En fait, je suis déjà en train d’en préparer deux autres. Un scoop : Et si j’écrivais une histoire avec Lucas comme héros ? 😉

Merci à Julie Huleux d’avoir répondu à mes « longues » questions ! J’adore ses réponses. Et je dis, à bientôt avec Lucas ou un autre :)


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☆Beli☆

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