« The kiss quotient » de Helen Hoang

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Résumé :
Stella Lane est une jeune femme brillante pour qui les chiffres n’ont aucun secret. Si sa vie professionnelle est parfaitement épanouie et qu’elle adore travailler avec des algorithmes pour prévoir la consommation de la population, sa vie personnelle est plutôt un échec, à ses yeux et à ceux de sa mère. Elle est affectée du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, qui la tient éloignée des autres. Comment se faire des amis lorsqu’on cumule une grande timidité et une franchise un peu brutale ? Que l’on craint le contact des autres ? Quant à sa vie amoureuse… Elle est inexistante…
Stella comprend mal l’intérêt d’avoir un homme dans sa vie mais, curieuse et poussée par sa mère qui se désespère de la voir célibataire et sans enfant, elle décide de résoudre ce problème comme une équation mathématique : avec méthode et détermination. C’est pour cela qu’elle va avoir recours aux services d’un escort boy.

 ★ Merci aux Editions Hugo Roman pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Le schéma narratif de ce roman est l’un de ceux que l’on retrouve souvent en romance, et malgré cela, on adore lire ce type d’histoires. Le tout étant que l’auteure sache nous proposer quelque chose qui se tient et qui sache aussi accaparer notre attention. Alors que promettait cette romance ?

Commençons par un petit mot sur la couverture : on les découvre un peu à l’avance et via notre écran d’ordinateur ou de téléphone. La « mode » en ce moment, propose une ligne plus épurée avec des graphismes haut en couleurs ! Les illustrations prennent le pas sur les photos retouchées, parfois ça marche, parfois non. A la découverte de cette couverture sur écran, je l’ai trouvé colorée et enjouée, ce qui allait plutôt bien avec le titre. La découvrir en papier, prend alors un autre sens car on voit des petits détails que l’on ne saisit pas forcément à l’écran ou qui avec le grain de la couverture, ou l’impression rendent différemment. Cette couverture correspond plutôt bien au contenu de la romance proposée : elle est à la fois pétillante et coloré pour l’amour évoqué et reste aussi assez soft et a quelques rappels sur la particularité de l’héroïne.

Ce qui marche indéniablement avec ce roman, c’est que dès le départ, on se prend d’affection pour les deux personnages. Elle, Stella est une femme qui fait beaucoup plus jeune que son âge, par sa timidité et son manque d’expériences des relations amoureuses. Elle est intelligente, talentueuse, vit dans un milieu plutôt aisé mais elle est aussi cette femme indécise, pas très à l’aise quand elle n’est plus dans le cadre de sa routine quotidienne et de son boulot qui l’accapare 24h sur 24. Elle souffre du syndrome d’Asperger et c’est quelque chose qu’elle garde pour elle, ne préférant pas y faire référence auprès de ceux qu’elle côtoie. Lui, c’est Michael et on tombe tout de suite sous son charme, c’est un homme jeune aussi qui se démène et fait de son mieux pour rester à flot et surtout pouvoir être à même de s’occuper de sa famille. Il se sent redevable d’être celui qui sera la figure masculine de la famille, son père n’étant plus là. Pour cela, il a abandonné toute inspiration de réussite dans le domaine qui le passionne, et il a tout abandonné pour utiliser son seul atout selon lui : son corps, qu’il vend chaque vendredi pour le plaisir de ces dames.

Nous allons suivre dans cette romance, ces deux personnages principaux qui vont tous deux prendre la parole, chacun leur tour, autour d’une double narration. Cela nous permet ainsi de découvrir ce que tous deux ne souhaitent pas que l’autre sache, de peur de le ou la faire fuir. Stella fait la démarche d’employer Michael, dans le cadre de son métier d’escort boy ou bien plus encore car il est ainsi rémunéré pour coucher avec ses clientes. Cette démarche a été menée par Stella, car elle arrive à un âge où tout le monde souhaiterait la voir caser et jusque là, elle n’a jamais su y faire avec les hommes et surtout le sexe. Trois pauvres relations sans lendemain ne lui ont jamais rien apporté,  elle le sait : elle n’est pas douée pour ça, elle veut donc apprendre. Elle l’emploie pour une soirée, mais elle va alors lui faire une proposition qui va contre toutes les règles que s’est fixé Michael.

Michael n’a pas honte de ce qu’il fait, il le fait parce que quand sa mère a eu un problème de santé avec ses enfants à charge, il a vu dans l’urgence le moyen d’utiliser ce que son père lui a légué : un physique. Pour vivre cela correctement, sans tomber dans des travers ou des sentiments d’un parti comme de l’autre, il s’est fixé des règles. L’une d’elle étant de ne voir une cliente qu’une fois. Quand il passe cette soirée avec Stella, rien ne se passe comme cela aurait du être. Il a été payé pour une raison et il n’a pas pu aller jusqu’au bout, car Stella n’est pas comme les autres femmes. Quand elle lui demande de l’aider sur une plus longue durée, il campe sur ses positions, c’est non. Mais Stella a éveillé quelque chose en lui, cette différence dans son attitude, ses peurs l’ont touché. Elle lui propose un arrangement plus qu’avantageux pour lui et c’est ainsi qu’ils vont se cotoyer le temps de quelques soirées.

Leur relation « professionnelle » puisqu’il s’agit d’un emploi rémunérée va leur permettre d’explorer les tabous et les peurs de Stella. Michael a su la conquérir, elle lui fait confiance, c’est ainsi qu’auprès de lui, elle peut un peu plus être naturelle. Elle cache toujours sa situation, Michael ne comprend alors pas forcément ses réactions et cela engendre quelques scènes gênantes et qui procure de l’incertitude sur ce besoin de continuer ou encore de la colère face à des réactions inappropriées. L’auteure explore les caractéristiques du syndrome d’Asperger à travers le personnage de Stella mais aussi les réactions que peuvent avoir les gens qui ne sont pas au courant de ce que cela provoque à travers les personnages qu’elle côtoie au côté de Michael.

Ces deux personnages sont attendrissants : d’un côté, nous avons Stella qui n’a jamais totalement pu assumer les soucis qu’engendre le syndrome d’Asperger. Elle a décidé certes de vivre avec, mais de se cacher des autres plutôt que d’avoir à expliquer ce qu’elle vit. Cela accentue cette inaptitude en société et elle se retrouve bien seule, isolée de tous. Quand elle plonge dans le monde beaucoup plus bruyant et excentrique de Michael, elle va être confrontée à ses peurs : le bruit, le monde et beaucoup trop d’informations. La famille de Michael n’est pas de celles que Stella a l’habitude de cotoyer et si elle représente bien le milieu dans lequel il vit, elle est aux antipodes du milieu de Stella. Cette différence sociale entre eux marquera aussi un frein à toutes possibilités de relation envisageable. Michael est un homme passionné, tant dans son investissement auprès de ces femmes, que pour sa famille. Il a du abandonner ses passions pour elles, les femmes de sa famille mais elles sont toujours présentes en lui et il ne désespère pas d’en vivre. Quand leurs mondes vont être confrontés, on se rendra bien compte qu’ils n’évoluent pas dans les mêmes sphères mais à la manière d’un Roméo et de sa Juliette, ils sont trouvés et vont se faire du bien : elle va pouvoir apprendre auprès de lui et s’épanouir, tant sur un plan sexuel que dans la vie de tous les jours, lui va croire de nouveau en ses rêves et se donner la possibilité de réussir.

Je me suis régalée avec ce roman, comme je le disais plus haut, déjà rien que les personnages, je les ai aimé dès le début et leur histoire est toute belle et pleine de tellement de beaux sentiments. L’auteure aborde le thème de l’autisme avec beaucoup d’implication, de respect aussi et nous permet d’appréhender les conséquences sur la vie de cette jeune femme. C’est avec beaucoup d’émotions que j’ai suivi la façon dont elle va vivre les implications que cela a sur ses relations avec les autres. Cela aurait du être une mission, un job mais cela va prendre une tournure inattendu quand tous deux vont se rendre compte que l’autre lui fait du bien au delà des espérances. J’ai pris tant de plaisir à les lire, la plume de l’auteure rend cette histoire si belle et abordable, témoignage aussi de tant de faits que l’on ne connait pas. Je connaissais le syndrome d’Asperger de nom, mais je ne savais pas ce que cela pouvait engendrer dans la vie de ceux qui en souffrent.

C’est une romance coup de coeur que je recommande à ceux et celles qui souhaiteraient passer un très bon moment de lecture et qui seront aussi s’attacher à ces deux personnages très beaux.

« The kiss quotient » de Helen Hoang
Editions Hugo Roman, collection New Romance le 28/03/2019 : 340 pages

NOTE : 5/5

pcc

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