Le monde de Keira #1 La chute – R.B. Devaux

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Résumé de l’éditeur :
21e siècle. Le monde entier frémit en découvrant l’existence des espèces surnaturelles et assiste, impuissant, à l’effondrement de l’humanité. Keira a tout perdu au moment de l’apocalypse, mais la chance lui sourit quand elle trouve refuge dans la dimension démoniaque. La loi des démons est pourtant cruelle : pour maintenir l’équilibre de toute chose, Keira doit régulièrement retourner sur Terre.
Dans ce monde dévasté où Apophis règne en maitre et où les créatures surnaturelles représentent un danger de mort, la jeune femme recherche désespérément celui qu’elle a aimé.
Partagée entre haine et espoir, keira trouvera-t-elle sa place parmi les démons ? Et si l’un d’entre eux incarnait son salut ?

 ★ Merci à R.B. Devaux pour ce SP ★
Blog tour organisé pour cette sortie

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J’ai commencé ce roman en me demandant si le genre « Urban » fantasy allait me convenir. Je suis loin d’être une spécialiste du genre et j’ai toujours un peu peur de ne pas y adhérer. Ma lecture fut donc je dois dire très intéressante !

Le monde que nous présente R.B. Devaux dans son roman tente de survivre après un épisode apocalyptique effrayant. Le récit nous est alors proposé selon deux espaces temps : on débute avec le jour où tout a basculé et la période qui suit, et on alterne avec une période plus lointaine, dix-huit mois plus tard quand le monde a complètement changé. J’ai trouvé cette proposition très intéressante, car on apprend ce qu’il s’est passé dans la première période au moment où il est judicieux de l’apprendre durant notre lecture, nous permettant ainsi de mieux comprendre graduellement l’héroïne. Cela nous laisse ainsi le temps de nous faire à sa personnalité, et je dois dire que j’ai complètement adhérer à l’idée de tout centrer sur elle. Keira est d’un abord froid et distant, et si elle est ainsi, c’est qu’elle a vécu des tas de moments douloureux et que lorsque l’on vit ce type de situations, on est obligé de se blinder l’esprit pour survivre. La survie est en effet le maitre mot de cette histoire, il faut être fort et ne pas hésiter à se défendre, voir à tuer, on n’a plus le choix dans ce monde apocalyptique !

Toute la période de l’après semble irréelle, on la vit à travers ce que ressent Keira. Sans tout vous dévoiler du fonctionnement de ce nouveau monde, elle est amenée à faire quelques allers-retours vers son monde et ce nouveau appelé la dimension démoniaque. Tout cela nous est parfaitement bien expliqué, et on n’a réellement l’impression de voir ces deux mondes bien distinctement. Dans cette autre dimension, elle côtoie des êtres surnaturels, des démons qui régissent ainsi cet endroit qui accueille quelques mortels, et elle sera amenée à rencontrer des vampires, des zombies et d’autres créatures dans son monde qui n’appartient plus aux humains. Toute trace d’humanité a disparu, l’humain en lui même se fait rare, luttant chaque jour pour sa survie, et ceux qui restent sont parfois plus mauvais encore que certaines créatures. L’auteure nous offre ainsi un monde apocalyptique, où la dystopie se mêle l’Urban Fantasy avec ces nouveaux protagonistes qui ont été dévoilés quand le monde des humains s’est effondré.

Quand elle retourne dans son monde, on ne peut que constater l’étendue des dégâts, tant dans les démolitions qu’a subit chaque endroit mais aussi par la disparition de la population, le fait que d’autres se cachent et ceux qui rôdent. Y retourner, c’est mettre sa vie en danger et Keira s’est transformée en véritable guerrière, armée et prête à tout pour survivre. On retrouve ici les caractéristiques de ceux qui ont réussi à rester en vie, se blindant face à ce qu’ils vivent pour réussir à survivre. Elle sera alors confrontée à tant de dangers que 24h passées de ce côté paraissent multipliées par je ne sais pas combien, le temps s’écoule différemment, porteur de tension et d’inquiétudes constantes. Dans le monde démoniaque, Keira n’est qu’invitée, et elle est tout juste supportée par certains, notamment un des personnages que nous serons amenés à côtoyer, Arkès et qui semble la détester, elle en tant qu’humaine mais elle aussi plus particulièrement encore. On découvre alors ce peuple, les démons, leurs particularités et leurs histoires. Les moments passés de ce côté-là restent assez mystérieux, et un peu flous, puisqu’ils ne consisteront pas la totalité du roman et il y a comme un voile maintenue par le besoin constant de Keira de retourner dans son monde à la recherche de quelqu’un.

Comme dans toute histoire apocalyptique où l’humain n’est plus seul sur la terre, on constate toutefois que les pires de tous, ce sont justement les humains qu’il reste ! Dans des séries comme The Walking dead, cela se vérifie et ici aussi, même si certaines créatures surnaturelles sont particulièrement effrayantes. On peut dire aussi que le récit de R.B. Devaux est particulièrement bien décrit, on a vraiment l’impression d’y être et j’ai été très sensible à ce qu’a pu ressentir l’héroïne face à tout ce qu’elle traverse : la peur ne la quitte pas, mais elle reste d’une combativité à toutes épreuves, et elle restera toujours sur ses gardes, à chaque instant. Quand à ses motivations qui l’animent et semblent lui avoir fixer un objectif très précis, si ce n’est la survie, on les découvre au fur et à mesure que les premiers jours nous sont dévoilés et on n’est pas au bout de nos surprises.

Je crois que ce besoin de savoir ce qu’il s’est passé les premiers temps m’a tellement pris aux tripes que du coup, j’ai trouvé que la période dans l’autre monde comportait plus de longueurs. Mais je pense que c’est aussi car elle n’y est pas en danger comme lors de ses périples dans son monde, donc le temps passe différemment. Après, si le récit a des passages plus longs, je ne dirai pas que c’est un défaut, non car c’est justifié. Il faut que l’on fasse la différence entre les mondes déjà, cela nous permet aussi de comprendre la position de l’humain ici du côté démoniaque, et c’est un monde qui se découvre. Puis je dirai que plus on avance dans le roman, plus cette partie devient elle aussi très intéressante car il s’y passe pas mal de choses et que l’on ne sait pas du tout où l’on va et ce que le destin réserve encore à Keira. C’est aussi dans ce monde que nous ferons la connaissance des gens qui sont aujourd’hui précieux à Keira, elle a tout au long de son périple fait la connaissance de quelques personnes dont certains deviendront essentielles pour elle, des humains tout comme elle, mais aussi des démons, un en particulier, un jeune enfant. Mais elle se retrouve dans un monde qui n’est pas le sien et ceux plus haut placés seront à même de lui dicter sa conduite, ne lui permettant jamais de réellement profiter de ces moments passés dans cet univers.

Je pense que si j’avais lu ce roman avant la pandémie, je n’aurai pas ressenti la même chose. Je vous explique pourquoi. Avant la pandémie, j’ai vu des tas de films, de séries ou lu des livres qui parlaient du sujet et je me disais à chaque fois que c’était flippant mais je me disais aussi, peut-être pour me rassurer, que l’on ne vivrait jamais cela ! Mais on l’a vécu, on a été confiné, on a eu peur d’attraper une maladie, nos vies ont changé avec cette pandémie. Alors ici, on y parle d’une fin du monde avec des zombies, et des êtres surnaturels mais on nous présente aussi l’humain qui se retrouve pris au piège par ce qu’il se passe. Et je dois dire qu’à la lecture de ce roman, j’ai eu des moments où j’en ai eu froid dans le dos, et je n’ai pas pu m’empêcher de me dire, cela serait horrible si cela arrivait, et peut-être que maintenant je peux tout envisager. Bon, là vous me direz que j’extrapole, j’ai une imagination débordante mais tout cela pour vous dire que notre façon de voir les choses a changé avec la pandémie, et ma lecture de ce roman apocalyptique en a été encore plus puissante car certains moments rappelle une cruelle réalité.

Le récit est passionnant, on est partagé avec l’envie de découvrir les deux mondes tout en ayant cette sensation de ne pas tout découvrir, il en reste encore tant à apprendre. Mais on est happé par le récit ainsi présenté, c’est franchement passionnant et j’ai adoré être sur le qui-vive à chaque instant. La pauvre Keira a été confrontée à tant de dangers, elle a su affirmer son caractère et apprendre à se défendre face aux attaques qui peuvent arriver de n’importe où. Moi qui hésitais au départ à le lire, me voilà comblée et parfaitement convaincue par ce roman. C’est ma première lecture de R.B. Devaux, et je dois dire que j’ai été subjuguée par ce que j’ai pu y lire. Alors je me rends  compte que j’ai assez peu parlé de l’histoire, ni des personnages, mais j’ai vraiment eu envie de vous expliquer ce que j’ai ressenti en le lisant. Le monde des humains n’existe plus, les vivants fuient et essayent de rester en vie, mais une autre dimension s’est révélée au monde, et c’est là un monde qu’il nous faut découvrir. C’est un univers fascinant qui se réfère à la mythologie égyptienne, ce qui change un peu et je dois dire que cela a attisé ma curiosité ! La question étant, quelle est la place de l’humain parmi eux ? C’est très intéressant de tout apprendre alors de ce qu’il s’y passe, et la fin de ce tome, sans être un cliffhanger de fou, nous laisse cette envie irrépressible de lire la suite, au plus vite !

Le monde de Keira #1 La chute
De R.B. Devaux
Auto-Editions
Numérique 499 pages
Sortie le 16/01/2023

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Duologie Le monde de Keira : 
Tome 1 : 16/01/2023
Tome 2 : à suivre…

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