« Prisonnière d’une cage dorée » #1 de Laetitia Reynders

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Résumé :
Lissa Wagner est une jeune photographe, belle et talentueuse. Elle vit à Paris en compagnie de sa meilleure amie styliste.
Un émir Qatari croise son chemin …
Elle est troublée et perd tout contrôle.
Kidnappée et mariée de force, elle essaye de survivre dans une contrée inconnue, loin de ses proches, de ses mœurs.
Maltraitée ? Non.
Soumise ? Pas vraiment
Pour l’émir, Lissa ne représente qu’un bel objet qu’il ne peut acquérir et qu’il dérobe
Prisonnière tel un oiseau en cage, elle va tout faire pour lui échapper quel qu’en soit le prix !

 ★ Merci aux Editions Sharon Kena pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

C’est une romance que j’ai souhaité lire car je m’intéresse à tous romans portant l’appartenance à la Dark Romance. Mais je tenais à signaler mon mécontentement (point de vue très personnel) concernant la couverture, qui ne m’attire absolument pas, elle n’est aucunement significative du roman, ni même attractive. Personnellement cela pourrait être rédhibitoire quand à mon avis d’en faire l’acquisition. Concernant l’évocation à de la Dark Romance, on peut en effet dire que cela en est car tous les ingrédients sont réunis  : enlévement, séquestration, un homme tout puissant dominant…

Le récit s’inscrit sur la durée, c’est plusieurs années de la vie de Lissa que nous allons appréhender à travers ces pages, d’avant cette rencontre avec cet homme à après. Nous la découvrons alors qu’elle vit à Paris, une vie tout à fait normale, épanouie professionnellement, satisfaite de la vie qu’elle mène. C’est alors qu’elle fait la connaissance d’un homme tout à fait charmant, aux atouts physiques indéniables et à la position sociale élevée qui attire les convoitises, sa vie va se voir changer du tout au tout. Zyad, cet émir se voit repousser ses avances, il décide alors envers et contre tout, de prendre ce qui lui a été refusé : il kidnappe ainsi la jeune femme pour la ramener chez lui au Quatar.

Lissa se réveille ainsi, se demandant où elle est. Elle est bien prisonnière de l’Emir mais il ne la traite pas mal, il voudrait au contraire qu’elle apprenne à vivre avec lui, qu’elle s’ouvre à lui. Mais notre héroïne n’est pas de celles à se laisser faire et si elle se donne à lui, c’est uniquement car elle a envie mais elle n’accepte pas d’être privée de sa liberté. Leur relation est assez énigmatique, elle paraît par moment amoureuse de lui mais toujours encrée dans cette réalité qui la pousse à refuser de lui céder, tandis que lui semble tirailler par des envies qu’il ne peut pas assouvir auprès d’elle.

Lissa est aussi confrontée au quotidien de cet homme d’affaires, qui évoluent dans un monde bien loin du sien, où les hommes ont des rapports de domination avec les femmes. Où la position de la femme n’a pas l’importance qu’elle a en Europe, elle devra ainsi s’imposer, se battre et se défendre face à certaines agressions. Zyad se montre possessif, protecteur, parfois même dangereux mais il ne se dévoile pas pour autant, préférant exiger que d’essayer de la connaître. C’est là que le récit se veut plus distant, il a été difficile de se rapprocher de cet homme qui a préféré à maintes reprises prendre de la distance avec sa captive. Lissa s’en sort plutôt bien, malgré quelques moments où son captif lui dévoile sa véritable personnalité, en dehors de ces quelques scènes, ils passent en fin de compte peu de temps ensemble.

J’aimais bien l’idée que cet Emir qui n’a pas eu l’attention qu’il souhaitait de la part de Lissa, décide de prendre ce qu’il voulait en la kidnappant. Je trouve toutefois dommage que la dark romance reste plutôt assez soft et que l’auteure n’utilise pas les travers de son héros pour pousser plus avant son personnage et donc ses actions. La personnalité de notre Emir est assez contrôlée alors qu’il semble lui même tourmenté par bon nombre de démons. Qu’en est-il exactement de sa personnalité et des raisons qui le poussent à agir ainsi ? c’est ce qui aura manqué à cette romance pour qu’elle puisse bien s’inscrire dans les codes de la dark et c’est bien dommage car sans cela, l’idée était intéressante.

C’est un premier tome très complet et lourds de conséquences ! La narration se fait à la troisième personne, cela me dérange parfois, disons que cela engendre une distance entre le lecteur et le personnage. Ici il a été toutefois utilisé à son avantage, ce qui nous permet de vivre les scènes à travers de multiples personnages. Si nous en apprenons beaucoup sur Lissa, que nous découvrons avant son enlévement, nous la suivons tout du long, alors qu’elle change pour s’affirmer et s’épanouir dans l’adversité. Notre Emir reste plus mystérieux, nous n’en apprenons que peu sur ce besoin de pratiquer le sexe si violemment, c’est là que la troisième personne créé cette distance que l’on aurait aimé franchir pour mieux le connaitre.

Le récit sinon est bien mené, complet, l’auteure nous propose de découvrir plusieurs années de la vie de Lissa autour de cet enlévement. C’est à la fois mouvementé mais aussi très contrôlé, les actions et conséquences un peu plus poussées auraient donné plus de poids à l’ensemble. D’autres personnages gravitent autour d’eux, certains étant là pour l’épauler, d’autres plus néfastes nous rappellent dans quel milieu vit l’Emir, ils apportent une petite touche d’humanité comme le contraire, marquant des contrastes certains entre les personnages. Cela ponctue ainsi le récit de moments qui mettent en évidence que cette situation n’est pas normale, que cette relation a pris un bien mauvais départ. Cette rencontre aura marqué sa vie et il lui faudra bien vivre d’autres moments pour qu’elle en prenne totalement conscience. L’action se situe vraiment autour du personnage de Lissa et de toute ce qu’elle va vivre.

Une lecture de laquelle je sors un peu mitigée, à la fois satisfaite de cette romance dark car les ingrédients y sont mais aussi pas forcément convaincue, pour moi la personnalité de cet homme qui se voudrait beaucoup plus imposante n’est pas assez développée, on a l’impression de le perdre en route. Et c’est un des points tellement important lorsque l’on propose ce type de romance, que cela m’a trop manqué. Le type de narration choisie ne nous permet pas d’être assez proche des personnages pour ressentir pleinement ce qu’ils vivent et c’est ainsi bien dommage de ne pas se sentir suffisamment proche d’eux pour apprécier plus encore cette proposition d’histoire.

« Prisonnière d’une cage dorée » #1 de Laetitia Reynders
Editions Sharon Kena, collection Numerikena le 11/01/2018 : 253 pages

NOTE : 3/5

2 réflexions sur “« Prisonnière d’une cage dorée » #1 de Laetitia Reynders

  1. faustine Legard dit :

    Bonjour,
    En ce qui concerne le choui de la couv c’est vrai qu’elle sort de l’ordinaire et qu’elle a le mérite d’interpeller. On aime ou on aime pas c’est somme toute très subjectif.
    J’ai lu les 3 tomes de cette trilogie et je trouve que le personnalité trouble de Zyad prend toute son ampleur dans le second tome. Moi, j’ai bien aimé ce premier opus qui intrigue, interpelle et donne envie d’en savoir + .
    Quant à la narration à la troisième personne ce n’est pas dérangeant puisque cela est compensé par beaucoup de dialogue et une mise au présent qui permet de maintenir en haleine. Perso, j’avais donné 4/5. Un conseil donc : vite lire le tome 2.
    Faustine

    • Beli dit :

      En effet on aime ou on n’aime pas, quand on donne son avis, on parle de son ressenti donc on n’est pas forcément d’accord avec tout le monde. Encore une fois je n’ai pas dit que je n’allais pas lire la suite, mais ici c’est bien du tome 1 qu’il s’agit ici et non pas de la trilogie dans sa globalité.
      Pour la narration, chacun la ressent à sa manière. La lecture étant quelque chose de très personnel, tout le monde ne peut pas ressentir la même chose.

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