Juste ma coloc – Pauline Libersart

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Résumé de l’éditeur :
Il y a deux ans, j’étais Slade Tomkins, le mec le plus populaire de l’université… mais ça, c’était avant les conneries, avant la prison. Depuis ma libération, j’enchaîne les boulots, tout en créchant dans un meublé merdique des bas-fonds.
Quand un toxico s’attaque à ma jeune voisine, je le vire et il me donne l’idée du siècle : proposer à cette petite nana une colocation. À nous deux, on peut se payer un truc bien, en s’entraidant.
Gabriela accepte. Elle nous déniche même un appartement de rêve au cœur du quartier mexicain. Seulement je ne parle pas un mot d’espagnol, et puis, je n’avais pas prévu que ma bébé-coloc allait devenir si belle, si désirable… une fille aussi géniale mérite tellement mieux qu’un mec comme moi.

 ★ Merci à Pauline Libersart pour ce SP ★
Blog Tour organisé pour cette sortie

☆ AVIS DE BELI ☆

Une histoire de coloc, la promesse d’une douce romance slow-burn, la plume de Pauline Libersart en plus, on signe de suite, et on est assuré de passer un bon moment. Il est sorti hier, et il est vraiment très agréable à lire, on y passe un très bon moment. Le tout proposé avec une couverture que je trouve vraiment réussie.

Le récit débute en nous présentant les deux personnages qui vont faire cette histoire. Pauline Libersart utilise la double narration, ce qui nous permet d’avoir leurs deux points de vue, et de constater aussi de quelles façons ils vont donc percevoir ce qu’il se passe, mais aussi de constater l’évolution de cette relation qui va s’installer entre eux et des émotions qui vont avoir l’un envers l’autre. Deux personnages, deux personnalités et ils sont tous deux bien différents, ce qui les rapproche toutefois, c’est la précarité de leurs vies, plutôt assez bancales. En effet, tous deux vont faire connaissance car Gabriela va se retrouver en mauvaise posture, et c’est son voisin, Slade qui va venir lui porter secours, et c’est alors que va débuter leur histoire.

Présentons rapidement ces deux personnages. Gabriela est une jeune femme d’origine mexicaine, et elle vit dans un petit appartement qui ne paye pas de mine dans un quartier assez peu fréquentable. L’accent est vraiment porté dès le départ sur le côté minable de son logement et de ce quartier. On découvre rapidement qu’elle n’a pas eu une vie facile, et que depuis ses dix-huit ans quand elle a atteint sa majorité, et donc son autonomie, elle bouge sans arrêt, pour fuir un père junkie et qui devient facilement violent quand il est en manque. Slade quand à lui, vit depuis trois semaines dans ce même immeuble, c’est le voisin de palier de Gabriela, mais ici personne ne se connait ou ne se côtoie mais on sait toutefois ce qu’il se passe chez les autres, vu la vétusté des lieux. Slade est sorti de prison, il cherche au mieux à gagner de l’argent pour reprendre sa vie où elle s’est arrêtée, il voudrait reprendre ses études. Mais sa situation d’ex taulard n’aide en rien, ni pour les jobs, ni pour avoir la possibilité de vivre dans un lieu correct.

Suite à la visite véhémente de son père, l’attention de Slade va être attirée par cette toute jeune femme qui vit seule dans cet appart voisin du sien. L’envie de vivre ailleurs, et la nécessité d’avoir quelqu’un de « clean » et qui présente bien contrairement à lui pour avoir un appartement, le pousse à faire une proposition à Gabriela : prendre un appart en colocation loin d’ici, en échange de quoi il pourra assurer sa protection face aux éventuelles interventions de son père. C’est ainsi que Slade va se retrouver dans un appart dans le quartier mexicain, où il sera très vite intégrer à la communauté latino que nous prendrons plaisir à découvrir. S’en suit une colocation très sympa, où chacun mène sa vie comme il l’entend dans le respect de l’autre. C’est très plaisant alors de les suivre, les voir se découvrir l’un et l’autre. Elle qu’il trouvait ressembler à une gamine, a aussi cette faculté de parfaitement bien s’en sortir, tandis que lui, l’ex-taulard, a ce truc pour s’investir à fond dans ce qu’il fait. Ils sont loin d’être ce à quoi leur image correspond.

Pauline Libersat a fait en sorte que dès le départ on puisse apprécier ses personnages. Elle nous offre une toute jeune femme solaire, plaisante, pleine de vie et qui a aussi ce côté latino, qui ne se laisse pas faire et qui n’a pas la langue dans sa poche. Tout en harmonie avec sa beauté envoutante et son jeune âge qui contraste avec la maturité qui est la sienne. Elle n’a pas eu une vie facile, et elle se trimballe de lourds bagages mais elle a cette envie de ne plus être dépendant de ce passé. Face à elle, le viking, disons qu’il est blond – bien que tondu sortant de tôle, aux yeux bleus, grand, baraqué et tatoué, ex taulard, le contraste est marquant, surtout quand on le colle dans un quartier mexicain, un gringo chez les latinos ! La prévoyance de cet homme, la façon dont on se sent en confiance avec lui, alors qu’il sort de prison, font de lui un personnage que l’on aime de suite. Il a un physique imposant, qui peut faire peur mais se dégage de lui ce sentiment de protection. On sent bien aussi qu’il n’a pas envie de s’attirer de problème, et qu’il souhaite reprendre une vie normale. Ce sont deux personnages que j’ai beaucoup aimé lire.

Ce roman, c’est donc l’histoire de leur rencontre, et de leur colocation qui va suivre. On va pouvoir les découvrir ensemble, vivant leur quotidien, et ils vont devenir très proches par la force des choses mais aussi car ils découvrent la personnalité fort agréable de l’autre. Pour bien les comprendre, ils se doivent aussi de se confier un peu sur leur passé, leurs familles et ce qui s’est passé pour qu’ils en soient là où ils sont. Nous appréhenderons tout cela, et on pourra constater qu’ils se font du bien l’un à l’autre en s’épaulant, en s’aidant de multiples façons, cela leur permet alors de retrouver une tranquillité de vie qu’ils n’avaient plus connu l’un et l’autre depuis bien longtemps. Puis l’amitié, la confiance se transformera petit à petit en autre chose alors que l’on a l’impression que ça leur interdit, comme si les différences qu’ils ont l’un vis à vis de l’autre puissent être une barrière à ce qu’ils soient ensemble. On abordera alors d’autres sujets qui se rapportent à ce qu’ils sont et qu’ils devraient être, au fur et à mesure que notre lecture progresse.

J’ai passé un très chouette moment avec Gabriela et Slade, Pauline Libersart propose une romance Slow-burn dont on se délecte, passant du sourire aux émotions, en découvrant deux personnages très chouettes et d’autres qui les environnent très conviviaux. On se sent de suite bien en leur compagnie, et c’est avec envie que l’on déguste les pages de ce roman pour voir ce qu’il va advenir de cette colocation quand les personnages se plaisent tant, sans toutefois céder à la tentation. C’est délectable, cela fonctionne très bien et cela se lit avec beaucoup d’aisance.

Juste ma coloc 
De Pauline Libersart
Audélo Editions
NUmérique 250 pages
Sortie le 15/11/2021

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