« Good girls love bad boys » de Alana Scott

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Résumé :
Il n’est pas l’homme qu’il lui faut, il est celui qu’elle veut.
Élodie est une fille bien, une fille sage. Une fille intelligente  qui, dès son premier jour au lycée de Saint-Louis, comprend que, si elle veut survivre, elle va devoir s’endurcir. Car son nouvel environnement est à mille lieues de l’établissement londonien dans lequel elle étudiait avant la mutation de son père : la violence et les trafics de drogue sont monnaie courante dans cette zone de non-droit régie par la loi du plus fort. Elle le sait, elle a intérêt à faire profil bas et à éviter qu’on la remarque. Surtout, elle doit rester loin de Zach Menser, celui que tout le monde craint et qui aurait fait de la prison. Mais, quand le destin la contraint à fréquenter de très près Zach, Élodie comprend que le plus dangereux chez ce garçon, ce n’est pas son passé trouble et violent, mais peut-être son sourire…

 ★ Merci aux Editions Harlequin pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

La couverture est très chouette, elle m’a tout de suite interpellée, le résumé était prometteur. C’est un beau pavé de 600 pages, je me suis alors dit que j’allais me régaler et je me suis lancée. L’engouement autour de cette histoire avait de quoi m’encourager, j’ai appris à faire confiance aux auteurs wattpad, car j’ai découvert quelques pépites de cette façon même si je me méfies toujours un peu, ici ce ne fut pas le cas. L’histoire est très attractive, j’aime ces histoires qui touchent les lycéens, elles nous offrent toujours des moments forts en émotions et parfois des caractéristiques psychologiques très développées. Les personnages, leur situation, tout m’interpellait mais il y a beaucoup d’incohérences, et j’ai malheureusement été déçue par ma lecture.

Quand nous faisons la connaissance d’Elodie, nous avons une jeune lycéenne assez classique, une bosseuse, plutôt bien dans ses baskets. Mais elle détonne ici dans cette nouvelle ville où elle vient d’emménager aux Etats-Unis, une sorte de ville-ghettos où personne ne semble être du « bon côté », elle qui vient de Londres où elle menait la belle vie, le changement est plutôt radicale. Déjà ici je note ma première incompréhension : pourquoi ses parents ont-ils quitté une vie idéale pour atterrir dans cette ville ? nous n’en avons aucune explications, dommage et surtout pourquoi mettre leurs filles dans le public alors que c’est si mal fréquenté, car ça n’a pas l’air de leur poser de problèmes ? Elodie fait sa rentrée au lycée, sa jeune soeur au collège et toutes deux vont alors être maltraitées par leurs camarades… Il semblerait que ce soit les élèves qui mènent la danse dans les établissements car personne ne semble réagir à ce qui se passe. Elodie se défend tandis que sa soeur subit, elle n’hésite pas à sortir les points, oui mais elle va toutefois se retrouver dans des situations bien périlleuses et c’est là que Zack, le bad boy de service va intervenir. Lui, c’est LE bad boy, celui que tout le monde craint, celui qui vient de sortir de prison et revient au lycée. Celui dont elle n’aurait jamais du s’approcher mais elle est têtue, elle se sent attirée par lui et elle insiste. Pourtant il lui fait bien comprendre qu’elle n’a plutôt pas intérêt à insister ainsi auprès de lui mais non elle ne comprend pas le message. Voilà l’image que les autres ont de lui, celle de quelqu’un d’effrayant qui pourrait vous faire subir tout un tas de mauvais traitements.

Et du coup, cette jeune fille, bien sous tous rapports va s’avérer être plus courageuse que l’on pensait, un peu trop même, au dépend de sa propre sécurité. Elle est parfois un peu agaçante à pendre des décisions inconsidérées, certaines sont acceptables vu son jeune âge mais d’autres sont complètement à côté de la plaque, quand même aberrantes, trop je trouve. Elle change trop vite et c’est incohérent ! Nous en apprenons plus sur Zack, qu’elle va de plus en plus cotoyer, alors qu’il a tout fait pour qu’elle le laisse tranquille, mais tout comme elle, il se sent attiré et il cédera. Zack cache son passé, et ne dit pas grand chose sur lui et pourtant elle va vite réussir à s’insinuer dans sa famille. Il n’est pas si mauvais que cela et je trouve que son personnage est assez intéressant mais alors malheureusement pas du tout approfondi, cela manque cruellement pour qu’il puisse avoir la place qu’il méritait dans ce récit. C’est dommage car j’ai bien apprécié son personnage, il aurait pu plus porté le roman qu’Elodie seule.

Tout va alors s’accélérer, les événements et rebondissements se multiplient mais encore avec trop de rapidité. Si l’ensemble est plutôt assez attractif, j’ai toutefois été gênée par certaines faits peu crédibles et un peu tirés par les cheveux. Si l’héroïne a en effet un fort caractère, une grande gueule et sait se défendre, elle a toutefois la chance de bien se tirer des situations plutôt périlleuses dans lesquelles elle se retrouve et elles ne font que s’enchainer. Ses attitudes m’ont quand même bien agacées et dérangées, cela ne rend pas cette histoire crédible ! Elle va ainsi se retrouver mêler à des affaires de drogues, les menaces contre elle vont s’enchainer, se multiplier pour finir par s’intensifier. Elle a, avec sa curiosité, provoqué plus de dégâts, qu’il lui devient impossible de gérer la situation. Sa relation avec Zack est compliquée et n’est pas non plus acceptée, ni souhaitable. Cela engendre des frictions supplémentaires avec sa famille, qui commence à se demander pourquoi leur fille a tant changer en si peu de temps, et ils finissent pas réagir, enfin ou plutôt j’ai envie de dire un peu tard tout de même.

Il m’aura manqué des situations un peu plus approfondies pour que j’adhère complètement à cette romance, cela va un peu trop vite en besogne. Le schéma narratif dans sa globalité est plutôt intéressant mais entre les faits qui ne sont pas crédibles et les attitudes qui sont exagérées, du coup l’intérêt pour l’histoire ne fait que s’amoindrir car les défauts ressortent plus que les qualités. Et pourtant, on la lit de bout en bout, c’est qu’elle n’est pas mauvaise, non elle capture même l’attention, peut être m’attendais-je à être surprise, mais non. Cette histoire aurait nécessité un travail supplémentaire pour qu’elle puisse être de celles qui nous convainc, là malheureusement il y’a trop de choses qui ne vont pas pour que je la juge, selon mon appréciation personnelle, à la hauteur. Des maladresses ont entrainé des clichés et des attitudes sur-jouées qui font perdre de l’intérêt à l’histoire.

C’est un roman qu’il est difficile de classer, j’oscille entre du Young-Adult et du New-Adult mais l’auteure emprunte un peu les codes des deux genres. Les personnages sont lycéens, mais leurs attitudes et les actions qui sont évoqués dans le roman, exploitent un peu plus le monde des adultes, un mélange qu’il faut savoir aussi savamment doser pour que cela puisse être un peu plus authentique. Je pense aussi que l’on ne peut pas aborder des thèmes comme le harcèlement scolaire, le viol sans avoir un minimum de travail sur ces faits, là ils sont vraiment traités avec beaucoup trop de légéreté. L’écriture de l’auteure manque certainement d’un peu de maturité, je n’oublie pas que c’est un premier roman, peut être qu’un public plus jeune se contentera de ce type de récit, mais les lecteurs de New-Adult risquent d’avoir du mal avec cette histoire tirée par les cheveux.

« Good girls love bad boys » de Alana Scott
Editions Harlequin, collection &H le 07/03/2018 : 608 pages

NOTE : 2,5/5


Série : 
#1 : Good girls, bad boys (07/03/2018)
#2 : I will not love you (08/11/2018) (spin-off)

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