Rencontre Marie Pavlenko – Paris le 17/12/2015

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C’est ma deuxième rencontre avec un auteur chez Babelio. J’ai eu la possibilité de découvrir « La mort est une femme comme les autres » de Marie Pavlenko publié chez Pygmalion le 7 octobre 2015.

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Marie Pavlenko et La mort est une femme comme les autres

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Retrouvez ma chronique de « La mort est une femme comme les autres » en cliquant sur la photo de couverture ci-dessus.


Marie Pavlenko

Pierre Krause accueille Marie Pavlenko dans les locaux de Babelio

La naissance d’un roman

Marie Pavlenko voulait mettre en scène la mort. Pourquoi incarner la mort ?
L’idée de départ était : « Et si la mort arrêtait de travailler : que se passerait-il ? ».
Dans son idée, ça se devait d’être drôle, en total contre emploi de ce que l’on voit de la mort.
C’est ainsi que l’image d’un squelette commence alors à prendre des formes féminines pour devenir une femme, la mort sera une femme. La mort étant souvent représentée au masculin, Marie Pavlenko avait ici trouvé une façon originale de la personnifier.

L’auteure nous explique que l’écriture c’est un peu comme la lecture : on lit à un moment précis, dans des conditions spécifiques, nos choix se font selon nos humeurs. L’écriture s’inscrit de la même façon dans une temporalité  : les émotions peuvent s’inclure dans la conception d’un livre, la création d’un personnage. Elle était alors dans une période un peu difficile et son personnage a ainsi irrité d’une part de cynisme. Le moteur de l’écriture c’est l’émotion. La comédie et l’écriture sont de bonnes façons de dire les choses.

Marie a besoin de rentrer dans son projet pour qu’il puisse évoluer. Rien n’étant définit à l’avance, elle ressent le besoin d’être immergée pour que les choses prennent vie : « Je m’affronte aux personnages et ils existent« .  Une fois dedans : elle a son personnage autour duquel d’autres vont arriver et prendre vie. L’écriture devient alors un lâcher prise.

Ses personnages

Emm sera donc la mort. Elle est une femme qui arrive dans un monde qui lui est inconnu. De ce monde elle ne connait que le moment où elle vient chercher les morts. On découvre ainsi ce monde à travers ses yeux. Le fait de créer une mort féminine, c’est aussi afin de rendre la rendre crédible : elle écrit plus facilement un personnage féminin car elle peut ainsi se glisser dans la peau de son personnage.

Dans les cultures populaires, la personnification de la faucheuse est représentée par un squelette portant un long manteau sombre : ici c’est Emm la mort, mais elle est différente de cette image d’épinal : elle est une femme et elle a tombé le manteau sombre. L’auteure ne lui ottera toutefois pas sa faux, qui deviendra comme un miroir, un alter ego. C’est à travers cette faux qui prend vie que l’on pourra ainsi apprendre à connaitre Emm.

Pour pouvoir évoquer la mort correctement, il fallait mettre en scène des situations qui l’évoquent. Ainsi naissent les personnages qui gravitent autour d’elle : Anatole et Suzie. Anatole travaille dans le milieu hospitalier : aux soins palliatifs tandis que Suzie devient patiente, elle est embrigadée par sa maladie. C’est à travers eux que ce que l’on peut ressentir face à la mort sera évoqué car ils y sont confrontés de différentes façons.
A la question : la mort l’emportera-t-elle ? L’auteure ne sait pas au début si ce sera le cas, la décision se prend ainsi en faisant vivre ses personnages.

Ses personnages ont tous une source d’inspiration : d’une personne rencontrée, d’une autre qu’elle connait bien ou encore une actrice qu’elle aurait croisée et qui donne ainsi une image à un personnage. « Si on veut croire aux personnages, faut qu’ils soient complexes« , l’auteure éprouve ainsi une certaine empathie vis à vis d’eux.
Si Emm devait être incarnée au cinéma, elle pourrait bien prendre les traits de Romane Bohringer.


Ecrire sur la mort, ça n’est pas au départ un sujet facile, l’auteure a su toutefois désacraliser la mort. Rappelant l’importance qu’il y a à vivre, c’est comme un hymne à la vie, un message qui nous rappelle qu’il faut en profiter. L’humour noir est ainsi né en même temps que le personnage.
Un bon livre doit faire passer un message, ici ce serait peut être que la vie est courte et que la mort est inéluctable, alors profitons de la vie.

Dédicace

Une rencontre avec une auteure pleine de vie, pétillante. On comprend ainsi pourquoi et comment elle a pu donner vie à un personnage comme Emm !! Les émotions dictent ses écrits, et je confirme que sa joie de vivre se ressent dans ses personnages et cela même quand elle évoque la mort.


Marie Pavlenko, C’EST AUSSI…

Marie Pavlenko est plus connue dans le monde de la jeunesse.
La série Young Adult : « Siska » est publiée chez PKJ.


Sa nouvelle série « Marjanne » dont le premier tome est sorti en mars 2015 chez PKJ.

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☆ BELI ☆


sans-titre-6Marie Pavlenko
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