Jusqu’à ce que la mort nous sépare – Amélie C. Astier

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Résumé de l’éditeur :
Quand deux âmes sont liées, seule la mort pourra les séparer…
Dix ans plus tôt, l’agent spécial Morrigan Hargrove a traqué et arrêté Ezra Calloway, le serial killer le plus insaisissable de sa carrière. Un homme aussi fascinant que dangereux, dont les crimes macabres lui ont valu le surnom du Marionnettiste. Traumatisée par cette affaire, elle a quitté Quantico pour une affectation loin des esprits torturés. Malheureusement pour elle, certains fantômes savent ressurgir du passé.
À quelques semaines de son exécution, Ezra accepte enfin de révéler les ultimes secrets de ses meurtres à une seule condition : que Morrigan reprenne la partie qu’ils ont commencée dix ans plus tôt. Contraints de parcourir les États-Unis ensemble pour exhumer la vérité, ils se retrouvent pris au piège d’un jeu pervers où la justice se mêle à l’obsession. Car ce n’est pas seulement l’affaire qui les relie, mais quelque chose de plus profond et de plus inavouable.
Jusqu’où Morrigan est-elle prête à aller pour obtenir des réponses ? Et si le plus grand danger n’était pas Ezra… mais ce qu’il réveille en elle ?

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Dans la veine de : Hannibal (sans le cannibalisme), Mindhunter, The Fall
Une dark romance sombre, intense et psychologique. Un face-à-face inoubliable entre deux âmes perdues, irrémédiablement liées.

 ★ Merci à Amélie C. Astier pour ce SP ★

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⚠️⚠️ Rappel !
Ce roman est une Dark Romance, cette lecture peut heurter la sensibilité et s’adresse à un public averti ! N’hésitez pas à consulter les TW avant de lire ce roman.

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Je lis Amélie C. Astier depuis plus de dix années, bien avant que je ne sois blogueuse, ce fut d’ailleurs avec Marie, mes premières partenaires. Depuis je la suis avec intérêt, je ne lis pas toutes ses romances mais j’en ai lu pas mal et je suis toujours très curieuse de voir ce qu’elle va nous proposer. En effet, elle a l’art et la manière d’avoir des idées un peu folles, mais j’adore car très souvent elle tape dans des sujets qui me plaisent et dont je suis friande.

Avec ce roman, on plonge au coeur du milieu criminel avec une sombre affaire de serial killer et une équipe de profilers qui travaillent au département des sciences du comportement. L’univers est fascinant et on a l’impression de plonger dans un épisode (ou plusieurs même) de la série TV Esprits criminels, avec cette équipe de profilers qui gèrent des affaires difficiles tout en mettant en commun leur talent pour ce métier. On retrouve parfaitement bien leur façon de travailler dans ce roman. Cela rappelle aussi par bien des aspects le film Le silence des agneaux, avec cette jeune recrue qui deviendra la principale interlocutrice d’un tueur en série avec tout un jeu de manipulation psychologique qui vous retourne le cerveau. Deux univers qui me passionnent beaucoup alors forcément ce roman, j’ai plongé dedans et je n’ai eu de cesse que de vouloir y rester jusqu’à la fin de cette histoire.

Le roman nous est proposé avec une narration en deux temps. Nous serons au présent avec l’agente Hargrove, Morrigan de son prénom qui va devoir réintégrer son équipe d’antan, dix années après arrêté le tueur en série, Ezra Colloway, surnommé le marionnettiste. Pour elle, y retourner, c’est replonger dans la période la plus sombre de sa vie, cette période qui l’a littéralement changée et a fait d’elle une femme qui s’est moulée dans une carapace infranchissable, une femme qui n’a plus jamais été heureuse. La suivre au présent, c’est plonger dans sa vie et si elle doit revenir au département des sciences du comportement, c’est parce qu’Ezra va bientôt être exécuté et qu’il n’a pas encore livré toutes les informations en sa possession pour découvrir les trois dernières victimes non retrouvées de son affaire. Il exige alors que cela soit elle qui soit de nouveau son interlocuteur, elle devra l’accompagner avec son équipe sur les traces des corps des victimes et clôturer une bonne fois pour toute cette affaire.

Le présent se vit donc au grès des confidences de cet homme, ce tueur en série qui s’est joué d’eux et qui y prend un malin plaisir. Nous serons amenés à les suivre dans une sorte de road trip glauque et effrayant, où la discrétion est de mise, les emmenant là où les horreurs ont eu lieu. Ezra devra livré tout ce qu’il cache encore et cela sur un laps de temps défini, dix jours pour tout savoir de cette affaire. On découvre un homme manipulateur qui se positionne en force car il sait que lui seul peut leur apporter les réponses manquantes. Si la narration se fait du point de vue de Morrigan, le marionnettiste nous livrera aussi son point de vue sur plusieurs chapitres, nous permettant ainsi de voir de quelle façon il pense, lui ce tueur en série.

Pour bien comprendre cette affaire au présent, comme je le disais le roman est conté en deux temps. Le passé est primordiale, c’est alors qu’il prendra durant une bonne partie du roman la place comme il se doit pour que l’on ait toutes les cartes en main. C’est dix ans en arrière que nous remontons tandis que Morrigan est une jeune recrue au FBI. Elle a intégré une équipe qui fonctionne ensemble pour traiter chaque affaire. C’est lors d’un communiqué de presse à la télé, qu’elle va attirer l’intérêt d’un homme qui va lui lancer le défi de le trouver, lui qui se prétend être le plus grand tueur en série de tous les temps. On se laisse alors porter par la dynamique du texte, un roman percutant et complètement déstabilisant et ce sur plus d’une année. Elle débute en 2014 et court jusqu’au moment où Ezra sera arrêté, courant 2015. Durant tout ce temps, Morrigane sera soumise à ce besoin de l’arrêter, de mettre fin à ses meurtres, se perdant au fur et à mesure que le temps passe.

Il m’est difficile de conter cette histoire sans vous en dévoiler les tenants et aboutissants, ce pourquoi je reste très évasive sur bien des points. Impossible de parler du présent sans tout dévoiler du passé, et vis versa quelque part. Il faut savoir que la position des périodes dans le récit a son importance pour bien s’encrer dans cette histoire. C’est bluffant de voir comment tout va se positionner pour former une histoire, celle de cette jeune agente du FBI qui va voir sa vie basculer avec cette affaire. Durant cette période du passé, elle aura mener cette enquête à corps et à cris, elle sera tombée amoureuse, elle aura tout donner mais elle aura aussi tout perdu. On se positionne à sa place, vivant avec beaucoup d’empathie ce qu’elle éprouve à chaque instant de cette histoire.

Les personnages de ce roman sont captivant à découvrir, Amélie allant très loin dans la psychologie de ses personnages, vous serez à la fois fascinés mais tout étant dérangés par cette fascination. Tout est construit de façon à vous positionner tel que vit les choses le personnage féminin. En commençant ce roman, vous devenez elle, une jeune recrue qui intègre une équipe prestigieuse et qui a ce talent pour ce métier si particulier. Mais vous serez aussi celle qui rencontre un homme, en tombe amoureuse alors qu’elle se débat avec une affaire compliquée, mais la vie ne s’arrête pas pour autant et elle envisage un bel avenir. Et vous serez elle aussi quand tout s’écroule au passé comme au présent, l’accompagnant, vivant chaque instant comme si c’était vous qui y était.

Si en lisant le roman, j’ai deviné certaines choses assez rapidement, cela n’a à aucun moment terni ma lecture, non j’ai vraiment été happée par cette ambiance si particulière qui est si bien écrite. On vit chaque moment, on ressent bien les vibrations de chaque lieu, de chaque découverte mais aussi l’horreur de cette affaire. La romance proposée au sein de cette histoire débute d’une si belle façon, mais on le sait qu’il va se passer quelque chose, cela nous glace de l’intérieur que d’arriver à ce moment où tout s’écroule ! et même si on sait, on plonge quand même.

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Pour conclure, je dirai qu’encore une fois Amélie C. Astier a su répondre à mes attentes en nous proposant un roman qui dérange mais qui vous prend en otage du début à la fin. Elle continue de nous proposer des sujets percutants en les assumant jusqu’au bout et elle le fait avec tant de justesse, ses récits étant très approfondis que l’on ne peut qu’y passer un bon moment. J’ai adoré ma lecture, j’ai aimé être embarquée, être dérangée mais aussi être fascinée par la façon dont tout cela nous est proposé.

Jusqu’à ce que la mort nous sépare
D’Amélie C. Astier
Auto éditions
Numérique, Broché de 314 pages
Sortie le 25/05/2025

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