Interview Magali Inguimbert

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Petite conversation autour d’une duologie

A travers les quelques questions que j’ai posé à Magali Inguimbert, je vais évoquer sa duologie sortie chez Hugo New Romance : Si seulement et Seulement si. Nous avons à faire ici, à un premier roman qui a déjà une histoire dans l’édition et auprès des lectrices, je l’ai moi même lu il y a cinq ans, en 2015. Mais le deuxième tome lui est inédit et c’était un sacré challenge que de proposer une suite à une histoire pareille.
Le lectorat allait-il être conquis par la proposition de Magali Inguimbert ?

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Interview de Magali Inguimbert

Beli:
Magali, peux-tu nous conter un peu le vécu du premier tome de ta duologie : Si seulement, depuis ses débuts ?
Magali Inguimbert :
Le mot conte est bien choisi, je trouve. C’est véritablement une histoire à part entière. J’ai lu After, j’ignorais que c’était une saga, j’ai été frustrée à la fin du tome 1 alors je l’ai relu pour patienter mais au bout de quatre fois, j’en ai eu marre et il y avait cette pub à la fin du livre pour wattpad. Anna Todd véhicule ce message que l’écriture est accessible à tous alors je me suis dit « pourquoi pas moi ». C’est là qu’à commencer l’histoire Si seulement, j’ai d’abord écrit dans le secret absolu, puis j’ai mis mes meilleures amies dans la confidence, puis j’ai atteint les 300 lectures et j’ai trouvé ça énorme. J’ai voulu le partager sur Facebook en même temps que la première dent de ma fille pensant que ça passerait inaperçu mais finalement c’est la dent de ma fille qui est passée à la trappe ! Mes amis ont voulu le lire et à partir de là, la machine s’est emballée. Les amis de mes amis l’ont lu, c’était un effet boule de neige. Puis une de mes amies m’a partagé un article sur l’auto-publication, j’ai tenté le truc convaincu que ça ne fonctionnerait pas et l’aventure a encore pris plus d’ampleur. J’ai découvert ce que c’était un groupe de lecture, un chroniqueur, une bêta, … Une pétition a très vite circulé pour qu’il soit publié, une maison d’édition m’a donné ma chance et il a été publié en maison d’édition une première fois. Deux ans plus tard, j’ai quitté cette maison d’édition, récupéré mes droits d’auteurs et la suite, elle s’écrit maintenant. Si seulement… restera ma plus belle aventure humaine.

Beli:
J’ai cru comprendre que ce sont tes lectrices et proches qui t’ont encouragé à écrire une suite à Si seulement ? C’était un sacré challenge, de quelles façons as-tu envisagé cette suite ?
Magali Inguimbert :
Oui. Lorsque j’ai écrit Si seulement, il n’y avait pas de suite. Je ne voyais pas comment d’ailleurs… Les premières personnes qui m’ont demandé s’il y avait avoir une suite, je me suis dit « mais elles sont folles ! » et puis j’ai senti que c’était un besoin. Lorsque je l’ai écrit et que j’ai décidé de la terminer ainsi, je pensais que les gens allaient se créer leur suite, dans leur tête. Certains y sont parvenus très bien mais d’autres avaient besoin que ce soit moi qui l’écrive. Alors j’ai laissé cette idée germer tout doucement dans mon esprit. Lorsque j’ai pris mon courage à deux mains pour l’écrire, il n’y avait qu’une seule suite envisageable.

Beli:
Luke reste très présent tout au long du roman, de manière différente : d’abord en lui permettant d’être de nouveau auprès d’elle, et ensuite car elle ne l’oubliera jamais et qu’il fait partie intégrante d’elle. Toute la première partie était un peu un pari osé, j’ai envie de dire. Comment en es-tu venu à te décider de le présenter ainsi ? Peut-être es-tu passée par différentes possibilités avant celles-ci ?
Magali Inguimbert :
En fait, je ne concevais pas d’écrire une suite sans Luke. Alors j’ai cherché un moyen pour que ce ne soit pas le cas. Je n’ai pas lu le livre de Marc Levy, Si c’était vrai mais j’ai adoré le film. Je me suis dit que s’il avait été capable d’écrire cette histoire, ça signifiait qu’il n’y avait pas de code dans l’écriture, pas de limites, qu’on pouvait écrire tout ce qu’on voulait. Alors disons que j’ai pris ce risque… On m’a soumis des idées pour écrire cette suite, plusieurs mêmes, mais ça ne me correspondait pas. Quand je me suis décidée à l’écrire, j’avais à l’esprit que certains seraient déçus et pour moi, il est là le risque, mais il fallait que je sois en accord avec l’histoire, la première personne à convaincre, c’était moi parce que je n’étais pas partisane d’écrire une suite.

Beli : 
Dur de passer après un personnage comme Luke et d’un amour aussi fort. Peux-tu nous parler de ton nouveau personnage masculin : Chase ? Comment t’est-il venu et comment leur histoire est née dans ta propre imagination ? 
Magali Inguimbert :
Chase, c’est un homme qui a un instinct de protection très développé dès qu’il s’agit de son entourage, son frère est sa priorité avec sa carrière. Ses sentiments n’ont pas de place dans le schéma qu’il s’est imposé. Il voue une extrême aversion envers son père et c’est principalement Alyssa qui va en faire les frais. Mais c’est quelqu’un de profondément humain, d’attachant sous ses faux airs de mec bourru.
J’ai vraiment le sentiment que Chase a pris sa place tout seul. J’ai imaginé le point de départ, leur rencontre et le reste s’est écrit naturellement. Je voulais seulement qu’il comprenne son passé et qu’il le respecte, qu’il accueille Alyssa avec délicatesse et qu’il prenne sa place sans voler celle de Luke.

Beli:
La première édition de Si seulement est sorti en 2015, la suite sort en 2020, soit cinq ans plus tard. Tout comme dans l’histoire, où l’action se situe aussi cinq ans après. Hasard ou pas ? Si c’est un hasard, en tant que fidèle lectrice de Si seulement, j’ai trouvé vraiment chouette de lire un peu en tant réel Alyssa de nouveau.
Magali Inguimbert :
C’est une pure et belle coïncidence. Parce que la suite, je l’ai commencé en 2017 et terminé en 2018.
Zut alors, bon j’ai envie de dire que pour nous lectrices qui découvrons cette suite, c’est une très jolie coïncidence !

Beli:
Le premier opus est un New Adult, avec des personnages très jeunes, et le second opus est une romance contemporaine, les personnages ayant pris de l’âge. As-tu envisagé l’écriture de manière différente ?
Magali Inguimbert :
Je ne sais pas si j’ai envisagé l’écriture différemment. Je crois que mon écriture a pris en maturité en même temps que Yale finalement. Yale est le personnage de ma première histoire, depuis j’en ai écrit d’autres. J’ai vraiment le sentiment d’avoir évolué en même temps qu’elle, avec le recul, je suis d’ailleurs plus en adéquation avec la Yale de Seulement si… que celle de Si seulement

Beli:
Seulement si
, signe une fin à cette histoire. Une histoire qui t’accompagne depuis plusieurs années, cela n’a pas été trop dur de mettre le mot fin et de laisser tes personnages ?

Magali Inguimbert :
Écrire cette histoire a été éreintante. Lorsque je l’ai commencé, j’ai cru que ce serait simple. Ça faisait plus de trois ans que cette idée germait dans ma tête, j’avais les principaux éléments déjà dans mon esprit et j’ai pensé que l’écrire serait un jeu d’enfant. Mais j’ai écrit une suite contre mes convictions, ça m’a coûté, j’ai eu plus d’une fois envie de tout laisser tomber. Je crois qu’à ce jour de tout ce que j’ai écrit, ça a été l’histoire la plus dure à écrire. Quand je l’ai terminé, j’en ai pleuré, de soulagement. Je suis soulagée d’avoir mis un point final à cette histoire. J’ai le sentiment pendant ces cinq années d’avoir endossé le chagrin de Yale, de l’avoir porté un peu comme un fardeau pendant tout ce temps et d’avoir enfin fait mon deuil, comme elle.

Beli:
As-tu d’autres projets d’écriture en cours ?
Magali Inguimbert :
Oui, j’ai un manuscrit qu’il faut que je retravaille avant de le soumettre et un autre qui n’attend qu’une chose… Que je m’y remette.


Présentation de la duologie

Deux tomes qui nous conte l’histoire d’un personnage féminin : Alyssa, son surnom Yale. Depuis ce moment où elle va quitter le nid familiale pour partir à l’université. Le premier tome, nous la suivrons à Yale, sa fac de prédilection où elle retrouvera un ami d’enfance et voisin, Luke, dont elle est secrètement amoureuse depuis des années. Le deuxième tome, nous retrouverons Alyssa dans sa vie d’adulte, alors qu’elle est devenue avocate, son rêve.

Retrouvez mes chroniques en cliquant sur les couvertures ci-dessous.

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☆Beli☆

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