« Velvet Love » de Maryrhage

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Résumé :
Kalinka vit une vie bien rangée. Quand elle n’est pas au travail, elle passe tous ses week-ends en compagnie de sa télécommande et de son plaid préféré.
Son but dans la vie ? Tracer sa route sans se faire remarquer.
Pourtant, son quotidien monotone va se voir chamboulé un soir de décembre, quand elle rencontre des portes closes et un caissier agaçant.
Kalinka va immédiatement prendre en grippe, Harrison.
Mais contre toute attente, la jeune femme va avoir besoin de l’aide de ce dernier pour son job, ce qui va les amener à se fréquenter.
Kalinka plait à Harrison, et Harrison plait à Kalinka.
Mais la détective privée, bien que séduite, ne peut pas se laisser aller dans les bras de cet homme qui est tout son contraire.
Entre attirance et humour, ils devront se dompter l’un l’autre et prouver que l’amour se moque des apparences.

 ★ Merci à vampires et rock stars & co pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Si je suis de près l’actualité de Maryrhage et de Amheliie, je tâche aussi de ne pas céder à la tentation de lire leurs romans par chapitres et parfois même, je ne lis pas les résumés de leurs livres. Tout simplement car elles font parties des auteures en qui j’ai confiance et je les lis les yeux fermés. Pour Velvet Love, c’était un peu l’idée, je l’ai ouvert sans savoir où j’allais.

Ce roman comporte selon moi, plusieurs points forts, le premier étant qu’il m’a fait rire. L’héroïne, Kalinka a de la répartie et ne se laisse pas facilement découdre, les échanges qu’elle peut avoir avec Harrison nous offrent de très bons moments, alliant le rire à la détente. C’est un peu à la manière d’un chick-lit que Maryrhage nous présente ce type d’héroïne qui semble ne pas avoir de chance dans la vie, qui n’est pas canon, n’a que peu voir quasiment pas d’amour, n’a pas une famille bienveillante et tente de s’imposer professionnellement. Oui le ton de la dérision est un peu de la partie et c’est très plaisant à lire mais Maryrhage va au delà de cette idée avec son héroïne. Et c’est là que son roman a un autre point fort : il émeut, il vous touche et Kalinka, nous n’avons qu’une envie, c’est la soutenir. Bien entendu, un autre point fort, c’est Harrison, ce Petit con est à tomber, il est parfait, adorable, sexy, prévenant, attentionné… oui ça existe !! Non vraiment il est craquant. Avec tout cela, autant vous dire que j’ai passé un très bon moment de lecture.

Kalinka est une apprentie détective privée, elle vient de se voir confier ses premières missions en solo et la voilà donc partie sur le terrain pour courir après les maris volages… En dehors de son boulot, elle n’a pas grand chose dans sa vie : sa famille, elle ne la voit qu’une fois par an et encore si elle peut éviter, elle le fait. Des amis, elle n’en a que peu, à moins que le chocolat ne compte ? c’est le meilleur ami de biens des femmes ! c’est un jour qu’elle va à sa superette qu’elle fait la connaissance de Harrison, alias Petit con. Un premier contact peu à même d’imaginer une suite idyllique. Et pourtant ils vont être amenés à se revoir plus qu’ils ne le pensaient et sans savoir comment, ils vont commencer à se voir et à prendre des petites habitudes ensemble. Le tout en gardant ce ton de l’humour, à se chercher sans cesse, l’un parlant sexe en toute liberté tandis que l’autre ne peut même pas prononcer un des nombreux mots descriptifs finissant en « ion ».

Velvet love, c’est leur histoire, la façon dont leur relation s’est créée pour s’établir. C’est doux, drôle, touchant, c’est une héroïne qui pourrait être l’une d’entre nous sans problème, peut être vous reconnaitrez-vous pas en elle ? je pense que ce point est aussi très important car il changera la façon dont vous lirez ce livre. De mon côté, il m’a touché par bien des aspects et s’il m’a fait rire, j’ai aussi pleuré. J’ai tellement compris ce que Kalinka pouvait ressentir que je me suis sentie le coeur serré à bien des moments de ma lecture. C’est une jeune femme qui ne s’aime pas, elle est persuadée qu’aucun homme ne pourra un jour la regarder alors l’aimer, n’y pensons pas. Alors quand Harrison semble s’intéresser à elle, elle préfère en rire qu’en pleurer au départ, mais il n’a pas l’air de plaisanter alors elle a vite peur. Peur de se dévoiler, peur qu’il la voit telle qu’elle est, peur qu’il fuit une fois qu’il l’aura découverte nue. Nue physiquement mais aussi psychologiquement, ce mal-être est tellement encré en elle qu’elle n’a jamais été heureuse.

Dans le récit, des thèmes forts sont abordés comme l’acceptation de soit même, point d’orgue de cette histoire. Maryrhage l’aborde de façon tout à fait percutante tellement son héroïne vit à travers ce qu’elle pense d’elle même. Si ce trait de caractère agace parfois chez certaines héroïnes, ici ce n’est pas le cas, au contraire de voir quel travail elle va devoir effectuer sur elle tout du long du roman est très intéressant. En face de Kalinka, nous avons un personnage masculin que nous souhaiterions toutes rencontrer. Il a su être celui qu’il fallait être pour qu’elle puisse évoluer, l’accompagnant, sachant se positionner pour qu’elle puisse elle-même résoudre ses problèmes. Bien sur, son personnage n’est pas en reste, nous découvrons aussi qui il est, ce qu’il vit et quel a pu être son passé, l’encrant dans une réalité qui va conduire Kalinka à réagir.

C’est un roman où l’on tombe amoureuse de Harrison, j’ai complètement craqué pour ce personnage, en plus j’adore ce prénom. Un roman qui vous porte par sa bonne humeur, que d’entrain entre ces deux personnages, j’ai adoré. Mais c’est aussi un roman qui m’a touché, porteur d’un très beau message, que tout le monde a droit à l’amour, tel qu’il est. Une lecture avec laquelle vous prenez position d’une manière ou d’une autre, vous sentant concernée ou pas par le problème de l’héroïne, nous ne pouvons qu’être interpellé par la situation et les sentiments éprouvés. C’est un très jolie réussite, j’ai aimé lire Maryrhage encore dans quelque chose de différent de ce qu’elle nous propose d’habitude, prouvant bien ainsi qu’elle peut nous offrir tout un panel d’émotions et ce de bien différentes façons. C’est un coup de coeur, un de ces doux coups de coeur car ce livre m’a parlé, m’a beaucoup touché.

« Velvet Love » de Maryrhage
Auto-Editions le 21/05/2017 : 292 pages

NOTE : 5/5

pcc

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