Rencontre Anna Hope – Paris le 25/01/2016

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C’est dans les locaux de Gallimard que la rencontre organisée par Babelio avec Anna Hope a eu lieu. Pour la sortie en France de son livre « Le chagrin des vivants » le 25 janvier 2016.

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Anna Hope et le chagrin des vivants

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Retrouvez ma chronique « Le chagrin des vivants » en cliquant sur la photo de la couverture ci-dessus.

« Le chagrin des vivants » est publié aux Editions Gallimard dans la collection « du monde entier« , qui regroupe les écrits de la littérature étrangère. Publié en Angleterre en janvier 2014, nous le voyons arriver en France.


Anna Hope

C’est entourée de Pierre Krause et de son éditrice : Maire-Pierre Gracedieu qu’Anna Hope nous présente « Le chagrin des vivants »

La naissance d’un roman

L’intérêt d’Anna Hope pour l’histoire vient de son père qui depuis qu’elle est toute jeune, lui racontait des histoires sur la période de la première Guerre Mondiale. L’Angleterre est un pays saturé par ces histoires, le pays des années 20 est un empire arrogant, qui se sent responsable d’un grand nombre de morts survécus durant cette guerre. C’est un fait qui reste encré dans leur histoire et la cicatrice parait être encore présente.

Beaucoup d’écrits ont été reporté sur cette période, mais tous relatent le point de vue ou l’histoire d’hommes qui ont vécu cette guerre, Anna Hope a voulu s’y intéresser mais à travers le regard des femmes. La Première Guerre Mondiale a vu ses héros féminines mais surtout en France car les femmes ont pu participer de leur personne en étant par exemple dans la Résistance ou en faisant partie de l’élite sociale : les infirmières, alors qu’en Angleterre, la guerre fut comme une pause dans le temps où la femme ne savait plus trop où était sa place.
Son intérêt se porte alors sur les femmes restées silencieuses durant ces années : trois femmes qui ne sont pas des héroïnes mais qui sont représentatives de l’ambiance de l’époque.

Les recherches

Anna Hope a effectue beaucoup de recherches, par la lecture de nombreux écrits de l’époque. Les romans écrits par les femmes sont toutefois très dur à se procurer. Elle a passé de nombreux mois à lire tout ce qu’elle trouvait, après coup, elle s’est mise à écrire, toutefois durant l’écriture du roman, elle a continué à se documenter.
Elle a mis trois ans pour écrire ce livre, de nombreux mois de recherches pour s’immerger dans cette période pour enchainé sur l’écriture.

Le fil conducteur c’est le soldat inconnu, qui donne le rythme à la narration : cinq jours durant le temps que le corps de ce soldat soit rapatrié en Angleterre. Elle a effectué bon nombre de recherches sur cet aspect de l’histoire : ces morts tous enterrés dans des cimetières avec des croix blanches, une unité et un anonymat pour certains, une absence de sépulture pour les autres. Elle a visité les cimetières en France dans le nord, révélateur des pertes de la Première Guerre Mondiale, de retour de son voyage elle a vu un documentaire sur le soldat inconnu, elle tenait son fil conducteur. Cet aspect de la guerre : ce deuil que les familles n’ont pas pu faire sans sépulture pour dire adieu et se recueillir, c’est la base même de son récit.

Ses personnages

Trois femmes, d’âges et de situations familiales différents, mais qui permettent alors d’aborder les caractéristiques de ces femmes restées chez elle alors que leurs maris, frères, fils partaient en guerre.
Evelyne fut un personnage facile car elle est dictait par la colère, il y a donc de multiples façons de la faire interagir. Elle vit sa colère en expérimentant des situations dangereuses, comme travailler en usine pour faire des munitions où beaucoup de femmes ont perdu la vie. L’intérêt ici de ce personnage c’est qu’il y va par choix, car elle ne fait pas partie de la classe ouvrière.
Ada vit dans un deuil important qui prend le dessus sur tout le reste de sa vie, c’est un peu plus difficile car du coup au départ, il se passe peu de choses de son côté jusqu’à ce qu’un événement la sorte de cette léthargie. L’auteure nous dévoile ainsi une part de son personnage que l’on n’avait pas vu avant.
Hetie est la plus jeune, elle a moins de vécu et elle devient alors un personnage plus difficile à traiter. Anna Hope après une première lecture par sa mère, a même réécrit son personnage car Hetie se trouvait alors trop éloignée des autres personnages.
Il a fallu trouver le juste équilibre entre ces trois personnages pour qu’elles puissent chacune apporter quelque chose à ce projet.


Dédicace

Anna Hope signe là son premier livre et il est très beau. C’est une femme agréable et d’une douceur, c’était un plaisir de la rencontrer et d’en apprendre un peu plus sur son processus d’écriture. Elle travaille actuellement sur son nouveau roman, qui se passe dans un asile qui a une magnifique salle de bal, elle joue alors sur le contraste de la beauté et le caractère sordide du lieu, de quoi pique notre curiosité !

☆ BELI ☆

2 réflexions sur “Rencontre Anna Hope – Paris le 25/01/2016

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