Prisonnière des convenances – Pauline Libersart

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Résumé de l’éditeur :
Paris 1866 – Gabriel, bel officier de l’Empire, n’arrive pas à oublier cette inconnue qui l’a séduit un soir de bal. Pourquoi faut-il qu’il en soit tombé amoureux ? Pourquoi surtout la retrouve-t-il au bras à son colonel quelques mois plus tard ?
Mariée très jeune à ce militaire cruel, Elise se devait de donner un héritier mâle à son époux. Seulement, elle a eu une fille et l’enfant est celui de l’homme qui se tient près de son mari…
Quand seules les apparences comptent et que le divorce est impossible, comment vivre un amour interdit ?

★ Merci à Pauline Libersart pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Il s’agit ici d’un roman court, et Pauline Libersart arrive à nous propulser dans son monde dès les premiers mots. Nous sommes alors à Paris en 1866, et nous allons suivre l’histoire d’une toute jeune héroïne au coeur d’un mariage non désiré. Le roman débute par une scène intimiste, si l’on pense ainsi plonger au coeur d’un libertinage sexuel marquant, nous découvrons rapidement que l’action se déroule dans un contexte bien particulier.

L’héroïne de ce roman, est mariée à un homme beaucoup plus âgé qu’elle, et ce depuis plusieurs années maintenant alors qu’elle n’a que vingt-et-un ans. Nous aurons le loisir de découvrir quelle vie elle mène auprès de cet homme, une vie de peur et d’incertitudes sur le lendemain avec un homme cruel qui peut se montrer particulièrement monstrueux, tant dans ses paroles que dans ses gestes. Elise n’est pas heureuse, mais comme toutes femmes dans sa situation, elle n’a pas le choix que de subir cette violence. Heureusement pour elle, son mari est souvent absent sur de longues périodes, ce qui lui permet alors de « souffler » entre chaque épisode où sa présence se fait lourde et pesante. Mais en tant que femme, elle se devait de lui donner un enfant, et un garçon de préférence, une fille n’ayant pas le droit d’hériter d’un titre, d’une fortune, on connait bien alors la condition de la femme à cette période, elle nous est cruellement rappelée. Elle va alors prendre une décision qui pourrait bien lui permettre de continuer à survivre auprès de cet homme.

C’est alors que nous ferons la connaissance d’un homme, plus jeune, plus fringant et plus bon aussi : Gabriel, qui sera la providence de la jeune femme ! Leur rencontre fut éphémère bien que marquante pour tous deux, et permettra à Elise de tomber enceinte. La configuration courte de cette histoire ne nous permet de nous étendre longuement sur l’histoire, le texte est structuré et fait en sorte de nous offrir le maximum d’éléments pour que l’on puisse bien saisir la portée des actes et des décisions des personnages. C’est ainsi que les scènes entre Elise et Gabriel sont puissamment brèves mais tout en étant délectables et torrides, nous rappelant ainsi qu’elle n’a pas choisit son mari, qu’elle subit et cet homme choisit pour qu’elle puisse procréer est loin de la laisser insensible.

Pauline Libersart utilise la double narration, nous donnant ainsi le point de vue de ses deux personnages sur les situations qu’ils vont traverser. Les convenances comme il est indiqué dans le titre, ne leur permettront pas d’envisager de vivre ensemble, de laisser libre cour à leur amour et ils devront s’y faire et adapter leur vie en en tenant compte. Nous arrivons parfaitement le temps de ce roman, à nous imprégner de l’ambiance tendue que vit Elise au quotidien quand son mari est là. Dans son malheur, elle a su toutefois s’entourer des bonnes personnes qui lui sont fidèles, présentes et aimantes, et qui feront en sorte qu’elle reste en vie et ce de bien des façons. Gabriel arrive ainsi à point nommé, pour aussi jouer un rôle primordiale dans sa vie, en lui permettant d’abord de tomber enceinte, mais plus encore et nous le découvrirons au fil de notre lecture.

C’est donc un texte court, mais qui nous offre tout ce dont on a besoin pour découvrir l’histoire, les personnages, les situations et ce qu’ils ressentent. Les scènes intimes sont certes brèves, et volées aux instants qui leur permettent de se rapprocher, mais elles sont torrides, sensuelles et très belles. A côté de cela, nous oeuvrons dans la bonne société parisienne de la fin du XIXème siècle, avec ici ses travers et ses barrières qui ne permettent pas aux femmes de choisir le chemin que prendra leur vie.

Une histoire avec laquelle on passe un bon moment de lecture. Bien entendu, j’aurai tant aimé qu’il soit plus long, plus développé encore parce que l’histoire m’a plu, mais en tant que format court, il est plutôt bien équilibré dans les différents moments que nous propose de découvrir Pauline Libersart.

Prisonnière des convenances
De Pauline Libersart
Auto-Editions
Numérique 92 pages
Sortie le 17/02/2021

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