« Les Jonquilles de Green Park » de Jérôme Attal

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Résumé :
Les Quatre Cents Coups sous le Blitz de Londres.
Septembre 1940, Tommy vit avec ses parents et sa grande soeur Jenny. C’est le début des bombardements allemands. Tommy, sa famille, ses copains et la belle Mila se préparent tout de même à fêter Noël.
Tommy a treize ans, sa mère travaille à la Dunham & Dynamic qui fabrique des ampoules, son père est un inventeur rêveur en quête d’une idée pour le bureau britannique des aides & projets, et sa grande soeur Jenny fantasme sur le beau Clark Gable. Son super copain, Magnus, est certainement mort lors d’un bombardement, et Tommy traîne désormais avec Oscar, jeune Polonais dont le papa est mécano pour la Royal Air Force. Oscar, petit gars naïf, espère que sa famille finira par venir le rejoindre… Il y a aussi le téméraire Antony. Et deux petites frappes : Nick Stonem et Drake Jacobson, aussi vilain que sa jumelle, Mila, est belle.
Tommy et ses copains se passionnent pour les super héros : Superman, Buck Rogers et… Wiston Churchill ! Ils attendent avec impatience la sortie au cinéma des Aventures du Capitaine Marvel, annoncée pour mars 1941…
Dans un Londres en lambeaux, ces jeunes héros vont se créer leurs aventures, rencontrer la photographe Lee Miller et se perdre dans les brumes et le fracas d’une ville enflammée.
Mais fêter Noël et revoir les jonquilles en avril serait la plus belle des résistances.
« Si la guerre doit durer une éternité, je voudrais juste pouvoir vivre jusqu’au mois d’avril. Pour voir, une fois encore, les jonquilles à Green Park. […] Elles se tiennent ensemble, chaque saison. Belles et fières dans le vent puissant et douloureux d’avril. Comme nous autres en ce moment. »

 ★ Merci aux Editions Robert Laffont pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Voilà un point de vue que j’ai trouvé assez intéressant et qui change. L’auteur nous propose de plonger en plein Londres pendant la seconde guerre mondiale et ce à travers le personnage de Tommy, qui a alors 13 ans durant l’année 1940. On est partagé entre l’insouciance de son âge et la réalité de cette guerre qui met à mal cette innocence.

Tommy et ses amis sont fans de super héros, la lecture des BD de l’époque leur procure un bien être et une évasion à la hauteur de leurs besoins d’imaginaires. On fait ainsi sa connaissance mais aussi celles de ses amis et de sa famille. On découvre des londoniens qui continuent de vivre alors que la ville est sans arrêt bombardée et que leurs journées et nuits sont rythmées au son des alarmes pour que les habitants puissent se mettre à l’abri des bombardements.

L’auteur nous propose des personnages tous aussi différents les uns que les autres, ce qui nous permet aussi de voir comment chacun vit cette période difficile. Les amis de Tommy sont portés par ses mêmes super héros qui partagent leurs échanges. Le père de Tommy est un personnage un peu loufoque, inventeur, guidé par son inventivité, on a l’impression qu’il court sans cesse, ne désespérant pas de voir l’une de ses inventions un jour être reconnue. Sa mère à côté, contrebalance, beaucoup plus sérieuse, elle est le pilier de la maison, celle qui va travailler et gère tout. Tommy vit ses premiers émois sentimentaux, pour la soeur de ce garçon qui ne cesse de le chercher constamment.
D’autres personnages que vous pourrez découvrir à la lecture apportent un esprit encore différent à l’ensemble, toujours empli de spontanéité et de naturel. D’autres évoquent des sujets propres à cette période comme les enfants qui partent de Londres dans des trains pour s’éloigner à la campagne, d’autres nous remettent face à ce que ces bombes peuvent causer comme dégâts.

On suit donc tout ce petit monde évoluer sur une période débutant en septembre 1940 et ce jusque la nuit de Noël et plus encore, le tout sous le Blitz. C’est un récit très poétique que nous propose Jérôme Attal à travers ce moment dans la vie où l’on est à l’âge de transition entre l’enfance et l’adolescence. Tommy vit encore de rêves et son imaginaire le porte à fuir ce qu’il se passe autour de lui. L’importance de la famille prend tout son sens, quand on voit que tout du long dans les moments difficiles, leur famille reste soudée et présente.

L’un de mes moments préférés, dont je vais essayer de vous parler sans rien dévoiler de ce qui s’y passe : c’est justement cette nuit de Noël, qu’ils vont passés à l’abri chez un homme qu’il est intéressant de connaitre dans cette histoire. Ce moment particulier où quelques personnages voient pointer la réalisation d’un souhait important : le père de Tommy voit l’une de ses inventions conquérir son public et Tommy lui même passe un moment doux auprès de celle qui fait battre son coeur et tout ceci alors que les bombes tombent. C’est la magie de Noël oui mais c’est aussi la magie de l’auteur qui a su nous accompagner dans un monde détruit qu’il rend plus doux à travers le regard de son personnage Tommy.

Une bien jolie découverte que ce roman, avec une couverture qui représente bien l’état d’esprit vers lequel ce livre nous porte. On retrouve cette ville de Londres, que j’apprécie particulièrement et dont l’auteur, qui l’aime beaucoup aussi, parle avec beaucoup de respect et d’admiration. La fin complète cette découverte poétique avec la floraison des jonquilles de Green Park.

« Les Jonquilles de Green Park » de Jérôme Attal
Editions Robert Laffont – le 03/03/2016  : 213 pages

NOTE : 4/5


Retrouvez mon article sur la rencontre suite à la lecture de « Les jonquilles de Green Park » qui a eu lieu à Paris le 28 avril 2016, en cliquant sur l’image ci-dessous.

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