Interview de Mily Black & Déborah Guérand

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Je suis toujours curieuse de lire un roman écrit à quatre mains, mais je suis aussi souvent curieuse de découvrir l’envers du décor, de savoir comment cela s’est passé cette écriture !

Je lis Mily Black depuis des années, et j’ai découvert avec plaisir la plume de Déborah Guérand pour la première fois avec ce roman : Mon voisin un ours (un poil agaçant!). Leurs deux plumes alliées l’une à l’autre sont très entrainantes et j’ai adoré lire ce roman !

Mon voisin un ours (un poil agaçant!) de Mily Black & Déborah Guérand est disponible en numérique dans la collection &H, depuis le 14/04/2021 ! N’hésitez pas à aller découvrir leur ours.


INTERVIEW DE MILY BLACK & DÉBORAH GUÉRAND

Beli :
Pourriez-vous toutes deux, vous présenter pour ceux et celles qui ne vous connaitraient pas encore ?

Mily :
▪ Je suis une personne aux pouvoirs extraordinaires (prof) qui connait toutes les chansons Disney par cœur (maman qui exagère un brin sur ses capacités de mémorisation) et qui rêvasse souvent devant son ordinateur (auteure). J’ai un certain nombre de livres à mon actif (j’ai arrêté de compter après 2) et j’ai beaucoup de difficulté à me prendre au sérieux.

Déborah :
▪ Alors moi, je n’ai pas de pouvoirs extraordinaires, mais je crois être la réincarnation de Chiva avec ses vingt-douze bras pour gérer ma vie de ma femme active, épouse et mère de deux gremlins en pleine forme, ainsi que l’écriture de romans qui m’amènent parfois à m’interroger sur ma santé mentale. Mais chut, c’est entre nous.

Beli :
Comment cette idée d’écrire ensemble vous est-elle venue ?

Déborah :
▪ À la base, il y a la question cruciale de « slip ou boxer ? ». Puis, l’évocation de Boris, l’esthéticienne, qui mesure 2 mètres pour 120 kilos, et possède un doigté tout en finesse. À partir de là, vous prenez deux nanas dérangées et vous leur suggérez d’en faire un livre.

Mily :
▪ Une histoire de fan club qui a dégénéré après l’évocation d’un vieux débat sur les sous-vêtements masculins. Ou comment deux esprits tordus sur la même longueur d’onde partent en cacahuète.

Beli :
Comment avez-vous décidé d’écrire cette histoire en particulier ? Vient-elle de vous deux conjointement ? Qu’est-ce que vous l’a inspiré ?

Mily :
▪ On l’a décidé sur un coup de tête. Notre conversation téléphonique n’a été que fou rire et exagération alors quand l’une a dit vas-y on l’écrit, l’autre a suivi. À l’époque je faisais des recherches sur les pervers narcissiques, Déborah a tout de suite validé l’idée et nous avons brodé autour de tout ce que nous avions.

Déborah :
▪ Exactement. Avec l’idée du pervers narcissique est venu son équivalent féminin. Je n’en révèlerai pas davantage pour vous réserver la surprise. Le reste nous est venu au fil de l’eau.

Beli :
De quelles façons avez-vous construit leur histoire ?
Par exemple, la situation particulière d’Annabelle, était-ce un sujet que vous souhaitiez aborder dès le début, ou sait-il imposé par la suite ?

Déborah : 
▪ L’histoire d’Annabelle s’est imposée d’elle-même dès lors qu’il a été question de traiter du sujet sensible des pervers.es narcissiques. Puis, celle de Timothy est arrivée, avec sa fille, son passé, ses propres fêlures, car ce n’est pas parce que notre ours est taillé comme une armoire à glace qu’il n’en est pas moins sensible.

Mily :
▪ Dès le départ, nous avons voulu parler des personnes toxiques qui transforment la vie à deux en un enfer quotidien.

Beli :
Sur votre démarche d’écriture, comment vous êtes-vous organisé ensemble ? Vous êtes-vous partager les personnages ? ou les chapitres ? Ou encore d’une autre façon ?

Mily :
▪ Comme nous étions dans notre première collaboration ensemble, nous avons été à ce qui nous paraissait le plus simple : chacune un point de vue.

Déborah :
▪ Voilà, on s’est tout de suite partagé les personnages d’Annabelle et Tim. Et let’s go !

Beli : 
Alors qui a fait qui ? Et pourquoi l’une sur l’un, plutôt que sur l’autre ? Choix soumis à discussion ou cela est venu tout naturellement ?

Mily :
▪ Déborah souhaitait écrire le point de vue masculin et je n’avais aucune préférence… Elle a donc hérité de Tim tandis que je sculptais notre Amazone.

Déborah :
▪ En fait, il s’agissait surtout d’une excuse pour boire de la bière et mettre la main dans le slip en regardant un match de foot afin de me mettre dans la peau d’un ours. Non, je plaisante. Jouer le mec me disait bien, alors ça s’est goupillé comme ça.

Beli :
Quand on écrit à deux, on doit parfois faire des concessions ? En avez-vous fait ? Et sur quels éléments ?

Déborah :
▪ Comme il est difficile de tuer quelqu’un deux fois, nous avons été obligées de trouver un compromis.

Mily :
▪ Tony devait souffrir. Seulement, avec Déborah, nous n’avions pas la même vision de sa mort.

Beli :
Que retenez-vous de cette expérience ?

Mily :
▪ Qu’il faut téléphoner par WhatsApp pour éviter les dépassements de forfait.

Déborah :
▪ Qu’il y a plus dérangé que moi et ça me rassure.

Beli :
Avez-vous quelques anecdotes à partager avec nous sur cette écriture à quatre mains ?

Déborah :
▪ Que mon mari et mes enfants ont appris à me partager avec Mily.

Mily :
▪ Mis à part les « vas-y, je t’appelle deux secondes ce sera plus simple que les SMS » qui durent deux heures (ou plus), je dirais que mes filles criaient « Déborah » dès que mon téléphone sonnait (et elles le font toujours).

Beli :
Un petit coup d’oeil vers l’avenir : avez-vous prévu de ré écrire ensemble ? ou avec d’autres ? et quels sont vos projets individuels en cours ?

Mily :
▪ Nous sommes dans la deuxième moitié d’un nouveau 4 mains, où il est très peu question d’ours, d’épilation et de disjoncteur (quoique, ça peut s’arranger…). À côté de ça, je suis en plein éditing et interrogation sur la suite.

Déborah :
▪ Tout pareil. Je travaille sur un manuscrit feel-good tout en écrivant ce second 4 mains avec ma partenaire de plume préférée.


Merci à Mily Black & Déborah Guérand d’avoir pris le temps de répondre à mes questions ! C’est toujours un plaisir que de lire leurs réponses, et elles nous promettent encore bien de bons moments à les lire.


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☆BELI☆

2 réflexions sur “Interview de Mily Black & Déborah Guérand

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