Le loup des Highlands de Brenda Joyce

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Résumé de l’éditeur :
Écosse, XIVe siècle.
Vous devez vous préparer à être assiégés ! Meg tremble en repensant aux derniers mots de son frère, parti pour tenter de repousser l’ennemi, la laissant seule avec quelques gardes, pour protéger le château familial. Que peut-elle vraiment contre l’armée des MacDonald, bien plus nombreuse que la sienne ? En bas des remparts, elle aperçoit déjà un homme massif, épée au poing, cheveux sombres comme les ténèbres, qui s’apprête à forcer leurs défenses. 

 ★ Merci aux Editions Harlequin pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Voilà bien un récit qui nous plonge au coeur même de cette guerre entre les Ecossais et les Anglais au XIVème siècle. Le texte est assez conséquent, et au départ, j’avais un peu peur que tous ces détails historiques et surtout des nombreux personnages cités, ne nous perdent un peu. Il m’a fallu donc un peu de temps pour m’accoutumer à tous ces approfondissements, mais une fois bien installée dedans, j’ai été happée par ce récit.

Meg n’a que dix-sept ans et elle va se retrouver malgré elle, à devoir protéger son château, celui qu’elle a hérité de sa mère et qui fait sa dot. Elle a été confié à son oncle à la mort de ses parents, et elle n’a plus qu’un frère, les trois autres étant eux aussi morts. La perte des membres de sa famille, ne la rende que plus attachée encore à ceux qui restent et fidèle aux engagements qu’elle prendra auprès d’eux. Meg est écossaise et son oncle la promise à un Sir anglais, et ce dans le but d’approfondir les liens avec les anglais. Une démarche qui n’a donc rien d’innocente et qui positionne la jeune femme en mauvaise posture, elle se doit de l’accepter, n’étant pas en mesure de refuser, et elle finit par se convaincre que tout cela est pour le bien de tous, des écossais, des anglais et d’elle-même. Mais quand elle se rend dans son château et que celui-ci est assiégé par un autre clan écossais, avec qui sa famille se dispute depuis tant d’années, bien des faits de tout ce qu’il se passe ces derniers temps son mis en lumière, et Meg va alors devoir des choix, des choix de raisons, ou des choix de coeur, coeur d’écossaise, coeur de femme.

Les MacDonald vont prendre son château et elle va se retrouver après lui avoir tenu tête, face au Loup, un Ecossais, qui a la réputation d’être un guerrier sanguinaire et très fort, un homme qui effraie par sa réputation. Qui est cet homme à la haute stature, qui a un physique imposant mais aussi très attirant ? Un homme qui mène ses hommes avec bravoure et loyauté ? Si Meg est promise à un anglais, c’est pour rejoindre la cause du Roi Edouard, tandis que certains autres clans, sont pour qu’un autre roi dirige l’Ecosse, tous deux sont donc de clans averses, par leur famille mais aussi par leur loyauté. Mais ils se respectent, le Loup va s’avérer être très à l’écoute de cette jeune femme, qui n’est pas de celle à se laisser faire et qui va lui tenir tête, à lui, le Loup des Highlands. Leur cohabitation forcée va leur permettre de se connaitre et tout en prenant son temps, l’auteure nous démontre de quelles façons deux être opposés vont se trouver.

Autant dire que leur relation va prendre son temps pour s’installer, car elle se doit de tenir compte du contexte historique et de la position de chacun. C’est ainsi que rien ne se fera dans la précipitation, ils vont être amenés à être séparés, et mèneront chacun leurs combats, chacun de leur côté. Lui, en vaillant guerrier au service d’un Roi, elle pour ses gens, sa famille et ses convictions aussi, mais ils vont être amenés avec le temps à voir les choses différemment et ce qui va les rapprocher, jouera un rôle plus important dans leurs décisions. C’est en prenant conscience de ceux qui les entourent, en comprenant la position de chacun, que nous pourrons cheminer au sein de cette histoire passionnante, qui n’a rien d’évidente. Nous ferons la connaissance d’autres écossais, pour beaucoup des personnages fidèles et bienveillants, mais d’autres le seront moins, assoiffés de pouvoir et d’envies. Les anglais contre qui les écossais se battent auront eux-aussi leur place au sein de cette histoire, nous découvrirons quelques personnages, dont le fiancé de la jeune femme, qu’elle sera amenée à « enfin » rencontrer. Chacun d’eux apportera sa pierre à l’édifice, pour que cette histoire soit construite sur un fond historique très développée et cohérent.

L’histoire est passionnante, très entrainante, les personnages sont si intéressants à découvrir. On constate bien quels sont les enjeux de leurs décisions, qui sont dictés par leur position et leur famille. Rien n’est évident et la passion qu’ils ont tous, à défendre un clan, une patrie, une famille, les leurs est toujours aussi caractéristiques de ces écossais, passionnés et animés d’un réel besoin d’être indépendants. Cette toute jeune femme, Meg n’a rien à envier aux héros emblématiques des romans, elle a su s’imposer et s’affirmer tout du long du récit. Elle prend en maturité, et a cet oeil observateur et incisif qui lui permettra de survivre malgré les épreuves qu’elle aura à vivre. Elle ne prendra pas toujours les bonnes décisions, elle se retrouvera en fâcheuses situations à de maintes reprises, mais elle s’en sortira toujours assez dignement. Le Loup est fascinant, à la fois dicté par sa loyauté à un homme, il suivra maintes fois les ordres que l’on lui donnera, abandonnant la belle sans regarder en arrière. Son attitude d’écossais un peu sauvage fait de lui ce qui il est, un guerrier avéré et fidèle, mais auprès d’elle, nous pourrons constater les changements qui petit à petit, lui permettent de s’ouvrir et d’envisager qu’il puisse tenir à cette jeune femme. Deux personnages aux caractères marquants et aux perspectives tout à fait honorables, qui vont devoir prendre des décisions qui ne seront pas prises que pour leur bien être personnel.

Un récit assez conséquent tant par les descriptions que le déroulement de l’histoire, qui prend son temps pour s’installer mais qui suit un rythme soutenu par la suite des événements qui s’enchainent. J’ai eu un peu de mal au début, avec cette impression de ne pas jamais me rapprocher des personnages, puis vint le moment où bien installé, je n’ai plus pu m’arrêter. J’aurai juste aimé avoir ce sentiment de bien m’y sentir dès le début, et pas plus d’une centaine de pages après le début de ma lecture.

Le loup des Highlands
De Brenda Joyce
Editions Harlequin
Collection Victoria
Numérique 323 pages
Sortie le 01/05/2020

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