Résumé de l’éditeur :
Elle a raté son avion ?
Elle prendra le suivant.
Pendant ce temps à Londres, son père se remarie ?
Elle n’avait aucune envie d’assister à cet événement.
Un jeune homme charmant s’assied à côté d’elle ?
Le vol dure six heures, tant mieux son on peut allier l’utile à l’agréable.
Et vous, croyez-vous au destin, surtout quand il défie toute logique ?
Le roman à l’origine du film.
Un roman sur le pouvoir imprévisible du destin.
Parce que parfois le véritable amour arrive quand on s’y attend le moins.
En un instant, il vous remplit de joie ou vous brise le coeur.
★ Merci à Hachette Romans pour ce SP ★
Le roman
Un aéroport. Oui ce lieu où tant de choses se passent, où les gens se retrouvent, mais où d’autres se rencontrent. C’est un lieu où les gens sont amenés à passer du temps, puisque l’on doit y arriver en avance, attendre l’embarquement et qu’après il y a le vol plus ou moins long. Partant sur cette idée, on va ici découvrir deux jeunes personnages qui ne se connaissent pas, mais qui vont faire connaissance, passer du temps ensemble et se plaire, puis se séparer arrivés à destination.
Le roman est écrit à la troisième personne, puisqu’il s’agira ici de suivre une narratrice qui nous contera ce qu’il se passe au coeur de ce roman. Elle nous raconte ainsi les deux personnages principaux de l’histoire, Hadley et Oliver, deux jeunes personnages qui vont faire le voyage jusque Londres ensemble. Chaque chapitre débute avec des informations sur le temps, avec l’heure de New-York et celle de Londres, tenant compte ainsi du décalage horaire et mettant l’accent sur les marqueurs temps, très important dans l’histoire car ils n’auront qu’un temps déterminé pour se connaitre. Cette narration permet alors de découvrir ce qu’il se passe au présent, mais aussi au passé, nous agrémentant ainsi de tas d’informations, surtout sur Hadley qui se livre plus, Oliver étant plus secrètement préservé. On découvre ainsi quelques souvenirs de la vie de famille, qui détermine aussi pourquoi Hadley a si peu d’envies de rejoindre son père à Londres, l’histoire de sa famille et le divorce de ses parents ayant laissé quelques traces dans ses rapports avec lui.
Ce que j’ai aimé dans la relation qui va s’établir petit à petit entre ces deux personnages, c’est la façon dont ils échangent, ils sont tous deux être un peu maladroits, ne sachant pas trop comment s’y prendre, parce qu’au fond, dès le départ ils se sont plu. Oui mais voilà ils ne se connaissent pas, ont chacun leur vie, un objectif différent en prenant cet avion, et donc ils hésitent, se rapprochent, s’éloignent mais on sent ce petit truc entre eux qu’ils n’assument pas vraiment. Il faut dire que sur un court laps de temps, il faut oser assumer ce type de sentiment et aller au delà de cette peur de faire le premier pas. Ils auront alors quelques occasions de passer le cap de la discussion mais à chaque fois, il se passera quelque chose qui fait que… non ce n’est pas arrivé !
Toute une partie du roman se déroule donc dans le contexte de l’aéroport, l’avion, le vol et l’arrivée. Ils sont tous deux jeunes, mignons, seuls lors de ce vol et ils sont un peu pressés par le temps, ayant quelques impératifs qui les attendent à l’arrivée. Ce qui m’a paru étrange, c’est de voir qu’en fin de compte, ils ne vont pas faire que discuter, non ils dormiront et j’avoue, je m’attendais à ce qu’ils profitent de chaque instants passés ensemble – mais bon il parait logique qu’ils dorment sur un long vol. Du coup, il y a ensuite une partie sur l’après, quand ils sont arrivés à Londres et qu’ils vont être séparés. Chacun part de son côté, chacun se confronte à ses obligations et on voit alors que ce n’est pas de gaité de coeur.
Au delà de la romance, la famille tient donc une place importante au sein du récit, puisqu’ils prennent tous deux l’avion pour aller les rejoindre. Et ce pour partager avec eux un moment important dans leur vie, et ce malgré certaines hésitations de leur part. On découvre ainsi leurs histoires de familles, leurs rapports avec eux et ces cérémonies qui les ont conduit à venir à Londres. Et comme ils ne s’étaient pas tout dit, eux même seront surpris par ce qu’ils découvriront de l’autre quand ils seront amenés à se revoir. Chose possible par les quelques indices de lieux qui ont laissé fuiter lors de leurs conversations. La journée d’arrivée sera donc riche en événements et en rebondissements !
Une petite romance qui se lit très vite, et qui si l’idée de départ était sympa, j’ai trouvé que l’on s’attarde trop sur les rapports de l’héroïne avec ses parents, plus que sur la romance en elle-même. Une romance qui passe au second plan, et qui est trop vite traitée, ce que je trouve dommage car c’était tout de même l’idée de départ. Du coup, tous ces longs paragraphes sur sa situation familiale prennent bien trop de place, et le récit manque d’équilibre entre les deux éléments. On comprend bien qu’en mettant l’accent sur sa vie de famille, on accentue le fait que lui parle peu de la sienne, mais un peu moins n’aurait pas été de refus toutefois car ce sont de longs paragraphes un peu lourds et redondant qui prennent beaucoup de place sur l’ensemble du récit.
Une petite lecture sympa, qui propose une chouette idée mais qui ne m’aura pas plus transcender que cela ! J’ai enchainé après ma lecture en regardant le film, voir un peu s’ils ont réussi à prendre les éléments importants pour en faire un film cohérent et justement équilibré. Je vous en parle rapidement ci-dessous.
La probabilité statistique de l’amour au premier regard
De Jennifer E. Smith
Editions Hachette Romans
Broché 286 pages
Réédition pour l’adaptation sur Netflix (sortie initiale le 28/05/2014)
Lien vers ma publication Instagram
L’adaptation au petit écran
J’ai donc enchainé directement avec le visionnage du film qui vient de sortir sur Netflix et ce toujours avec une ouverture d’esprit sur le fait que je n’allais pas forcément découvrir une copie conforme du livre. C’est mieux de partir avec cette idée en tête, sinon on est forcément déçue par ce que l’on découvre en film un roman que l’on a lu.
Alors je dois déjà dire dès le départ que l’adaptation a pris quelques libertés scénaristiques, certaines n’étaient pas forcément utiles et je ne comprends pas trop ce qu’elles ont pu apporter à l’histoire, et sont aussi assez minimes. Mais par contre d’autres changent complètement certains faits importants de l’histoire. Je n’en parlerai pas ouvertement ici, puisqu’il s’agit de toute la partie que l’on découvre déjà dans le roman et qui était tenue « secrète ». Mais ces libertés sont à la fois très intéressantes mais aussi super originales, et je ne sais pas pourquoi elles ont été prises ainsi, mais j’ai beaucoup aimé ce qu’ils en ont fait. Après quand j’y réfléchis bien, je pense comprendre pourquoi ils ont changé cette partie, et cela peut-être une façon de nous conter l’histoire de ce personnage.
On retrouve dans ce film toute une dynamique liée au temps qui défile, car le temps reste un des éléments moteurs de cette histoire. Tout est pensé selon un timing bien serré et cela s’enchaine ici avec une adaptation très jeune et rythmée aussi par l’intervention d’un personnage narratif que l’on retrouve au fil de l’histoire dans des rôles différents. L’ensemble fonctionne plutôt bien, on est pris par l’histoire et ce temps qui défile, les personnages courants un peu à chaque instant, mais profitant aussi de ces quelques instants qui leur seront donnés de partager ensemble.
Personnage, narratrice du film
Le jeu des acteurs n’est pas déplaisant, on ressent bien à travers leur rôle qu’ils ne sont pas très à l’aise, ainsi à faire connaissance, en tentant de réfréner cette envie de connaitre encore plus l’autre. J’ai trouvé qu’ils avaient un bon jeu, et j’y ai retrouvé les sensations ressenties lors de ma lecture vis à vis des émotions qu’ils dégagent. Après si tout nous parait rapide, je dirai que dans le livre c’est aussi le cas, donc là-dessus cela colle plutôt bien et le film peut avoir ainsi un aspect un peu précipité, enchainant les scènes et les actions.
La mise en scène de ce roman rend plutôt bien en film ! Il s’adapte aussi avec une certaine aisance, la narration à la troisième personne, narrée par un personnage « extérieur » à l’histoire est aussi un élément tellement intéressant à traduire en film que cela porte pas mal le film. Le temps et ces jeunes personnages qui vont vivre leurs premiers instants d’une relation naissante viendront compléter et apporter la touche romance essentielle pour que le film marche.
Du coup, j’ai été beaucoup plus touchée par l’adaptation que par le livre. Le film m’a plus plu, peut-être est-ce aussi parce qu’un film est plus court qu’une lecture, et que nous sont suggérées des idées sur de plus courts moments que lors de nos lectures. Ainsi tout ce que j’avais trouvé un peu lourd à la lecture passe plutôt bien en film ! Puis je dirai que ce qu’ils ont changé de leur histoire, j’ai trouvé ça génial et cela m’a beaucoup émue.
La probabilité de l’amour au premier regard (Love At First Sight)
Acteurs : Haley Lu Richardson, Ben Hardy, Jameela Jamil,
Réalisatrice : Vanessa Caswill
Scénariste : Katie Lovejoy
Musique originale composée par Paul Saunderson
Film américain
Durée du film : 1h20
Catégorie du film : romance, drame, comédie, young adult
Sortie le 15/09/2023 en France
Disponible sur Netflix
Pour conclure, un roman qui pour moi comporte beaucoup de longueurs inutiles, mais par contre on a un petit film sympathique dans lequel j’ai su retrouvé l’équilibre qui m’aura manqué dans le livre !
