« Je suis de celles qui restent » de Bernadette Pécassou

je-suis-de-celles-qui-restent

Résumé :
Alors qu’elle vient de perdre brutalement son mari, Alice reçoit un mystérieux colis à l’attention de celui-ci : un magnifique briquet. Or Michel ne fumait pas. Que lui cachait cet homme dont elle partageait la vie et qui avait coupé les ponts avec sa famille ? Subitement seule et dévastée, Alice va mener l’enquête sur ses terres du Sud-Ouest que le couple avait abandonnées pour la trépidante région parisienne. Et c’est peut-être là, dans ce pays lumineux aux valeurs éternelles, qu’elle trouvera non seulement des réponses, mais aussi la paix. A l’heure d’Internet et de la mondialisation, Bernadette Pécassou nous entraîne de sa plume vive et authentique sur le chemin des origines pour nous réconcilier avec ce besoin d’ancrage, plus que jamais essentiel.

 ★ Merci aux Editions Flammarion et à Babelio pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

« Je suis de celles qui restent » est un de ces livres qui attirent le regard avec une belle couverture d’abord, j’apporte toujours de l’importance à ce détail. La lecture de la 4ème de couverture nous laisse entrevoir une lecture auprès d’une femme, seule qui semble rechercher quelque chose. On s’attend alors à des révélations, des rebondissements, on a envie de découvrir tout comme l’héroïne ce qu’étaient ces mystères que lui cachait son mari.

Le récit dépeint les climats familiaux des années 1960 à la fin du XXème siècle, mettant en évidence le contraste opéré entre la vie à la campagne et la vie des citadins pour aborder bien des années plus tard, avec une génération de plus, les nombreux départs professionnels à l’étranger pour briguer des postes plus importants. A travers deux générations, on vit ce que l’appât de la réussite font que les gens s’éloignent de leurs racines, de celles qui en fin de compte finissent par les rappeler.
Le tout évoque les schémas familiaux tels qu’ils étaient au départ avec les femmes qui restaient à la maison pour que leurs maris puissent avoir l’ascension professionnel due à leur rang. On l’évoque à travers l’exemple d’Amélie, qui occupait un poste de remplacement en tant qu’institutrice mais qui n’a jamais pu atteindre le niveau qu’elle souhaitait, le tout en s’occupant à plein temps de sa famille. Un destin que ses enfants ne suivront pas, poussés par ce besoin de réussite professionnelle dans laquelle ils ont été élevés par leur père.

On suit donc Amélie, veuve qui se retrouve seule, son mari vient de décéder et ses enfants vivent loin d’elle. Elle se sent désoeuvrée, comme vide face justement à ce vide laissé dans sa fonction de celle qui gérait toute la famille – famille qui aujourd’hui ne semble plus exister. Elle se met alors à chercher des réponses aux changements de comportements de son mari avant sa mort, à ce courrier qui lui parvenu ou encore à la visite de cette jeune femme complètement désemparée.
On oscille alors ce qui se passe au présent mais aussi dans les souvenirs de sa relation avec son mari, du départ du Sud-ouest pour Paris, tout comme chaque étage de leur vie. Ce vide qu’elle ressent est immense, comme si elle n’avait pas agit comme il aurait du, des regrets, des désillusions, Amélie ne s’est plus trop quoi penser de la situation. Ne sait-elle pas tant oublier qu’elle a du mal, une fois seule à trouver un sens à son existence ?

En parallèle, on suit aussi sa fille Juliette, jeune femme ambitieuse, voyageuse qui brime un contrat à l’étranger. Alors que sa mère a suivit son père pour aller vivre à Paris, elle préfère suivre sa carrière que de s’attacher à qui que se soit. Mais le décès de son père et l’état de non combativité de sa mère lui ouvriront les yeux sur bien des sujets. On sent alors la différence de génération, la narration semble plus dynamique alors, plus entrainante.

La lecture du récit a été toutefois plutôt longue, il a fallut attendre les cent dernières pages pour que l’on obtienne des réponses à nos questions. Il était bien entendu important de connaitre Amélie et son ressenti par rapport à sa vie, sa relation et sa famille mais on constate qu’il y a beaucoup de longueurs, beaucoup de scènes dont on se saurait bien passé pour aller à l’essentiel. Je m’y suis un peu ennuyée par moments, durant une bonne partie du livre d’ailleurs et si certains thèmes abordés comme la condition de la femme, ou encore cette relation entre Amélie et son mari, qui nous apparait alors comme assez triste sont intéressants, ils ne prennent pas le dessus sur l’ensemble. Une lecture assez décevante dans l’ensemble.

« Je suis de celles qui restent » de Bernadette Pécassou
Editions Flammarion le 13/04/2016  : 275 pages

NOTE : 3/5

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>