Résumé de l’éditeur :
1943. Alors que les Allemands ont envahi la zone Sud et que les combats pour la libération font rage, la Résistance s’organise et réclame toujours plus de bonnes volontés. Pauline, réfugiée en province, hésite à s’engager de nouveau dans la lutte contre l’occupant. Elle est désormais la mère d’une petite fille qu’elle élève seule depuis que son mari, Hans, a pris la décision de la quitter et est reparti en Allemagne. Sa rencontre avec Bertrand Tardieu, qui dirige un maquis, la convaincra-t‑elle de franchir le cap ?
À Paris, Nathalie a surpris Gabriel Cléoménidès, son patron, en plein acte de bravoure. Il a caché la prestigieuse collection d’art de son ami juif Ernest Adelstein au nez et à la barbe des nazis, notamment de Bruno Lohse, cet inquiétant SS qui mène la danse des spoliations au cœur du musée du Jeu de Paume. Elle se joint à lui pour contrer les menées de ce sinistre personnage. Parviendront-ils à sauver leur peau alors que le rythme des réquisitions va en s’accentuant et que la proximité de la défaite rend les Allemands de plus en plus cruels ?
L’heure des explications approche… Dans la tourmente de la fin de la guerre et les affres de la reconstruction, Pauline et Nathalie tireront-elles leur épingle du jeu ?

 ★ Merci aux éditions Eyrolles pour ce SP ★
Dans le cadre d’une rencontre Babelio

Cet avis peut comprendre des révélations liées aux tomes précédents.

Pour la sortie du tome 4, j’ai relu toute la saga des désobéissantes, histoire de retrouver cet univers qui me fascine et bien être ancrée de nouveau parmi les personnages et leur histoire. Le récit est passionnant et enchainer les quatre tomes ne m’a perturbé du tout, au contraire, j’ai vraiment eu l’impression de vivre cette période, tant que j’en ai rêvé la nuit.

Je vais tenter d’évoquer ce tome sans tout vous dévoiler encore une fois, ce qui est assez frustrant car cela enlève une partie de tout ce que j’aurai aimé dire sur ce qu’il s’y passe.

Ce dernier tome me faisait peur, peur car on s’est attaché aux personnages et que l’on a déjà été témoin de tant de souffrance, alors on se dit qu’allait donc nous réserver cette fin ? La véracité des faits contés dans cette saga nous la rend plus poignante encore car au delà de lire le récit de personnages que l’on aime, on découvre aussi des faits de cette guerre qui n’aura jamais de cesse de nous conter son Histoire.

Ce dernier tome est coupé en trois parties, les précédents l’étaient en deux parties. On fait un petit bon dans le temps pour retrouver la période de septembre et décembre 1943, une année est passée et une certaine routine dans leur vie s’est installée – bien que parler de routine ne soit pas vraiment l’idée qui convienne. La deuxième partie se déroule de janvier 1944 à août 1944, tout s’accélère. Nous finirons sur une troisième partie qui court sur une plus longue période de novembre 1944 à juillet 1946.

Dans cette première partie, une année est donc passé et nous sommes en 1944. Nathalie et Pauline ont été confrontées à la maternité dans des conditions de vie pas toujours faciles et en craignant qui ne leur arrive quelque chose. Les actions de la Résistance continue d’être et le danger est toujours omniprésent, chaque personnage ancré dans ces actions est continuellement en danger. Nous avons peur à chaque instant pour eux. Hanz est en Allemagne, sa situation n’est pas évidente et le déroulement de cette guerre ne fait que le mettre en position indélicate encore. Les hommes et femmes que nous suivons depuis le début de cette saga vont encore vivre bien des moments difficiles. À travers les personnages de Nathalie et Gabriel, nous continuons de découvrir le milieu de l’art et les pillages des allemands. Les actions de français pour sauver les oeuvres d’art se multiplient et sont de plus en plus périlleuses.

La seconde partie nous conte le début de 1944, une année riche en événements. Les allemands ne savent, ils sont en train de perdre cette guerre, ils n’ont donc plus rien à perdre, cela les rend plus hargneux encore ! certains y laisseront leur vie – et oui on le savait qu’ils n’allaient pas tous s’en sortir, on perd des personnages que l’on a appris à aimer au fil des tomes. La situation amoureuse des couples n’est pas le plus important à ce moment de l’histoire et pourtant par amour, certains se sacrifieront encore, laissant leur amour derrière eux dans l’espoir qu’il ait une meilleure vie à l’avenir. Mon coeur a battu la chamade à de maintes occasions de voir ces amoureux tant soufrir.

En parlant de souffrance, que ce fut dur de lire la dernière partie, mon coeur a saigné de lire le récit d’un personnage en particulier, celui auquel je me suis le plus attachée dans cette saga. Il s’agit de Hanz qui va vivre des moments tellement douloureux et sans que Pauline ne sache ce qu’il en est. Il faut le lire pour comprendre à quel point leur histoire fut bouleversante. Nathalie quand à elle a trouver l’amour auprès de Gabriel, au côté duquel elle se bat pour sauver les oeuvres d’art. D’autres personnages seront toujours présents, ils s’en sont sortis mais à quel prix ? Cette dernière partie est déchirante car on constate que les souffrances auront laissé des traces indélébiles.

Une saga, quatre tomes, une période de l’histoire passionnante à lire et des personnages tellement attachants. J’ai été happée du début à la fin, je n’y ai pas trouvé de longueurs et j’ai aimé suivre les personnages principaux tout comme les secondaires et ça, c’est vraiment important dans ce type de récit. La guerre est propice à aborder tant de sujets qui vont ici évoluer avec le temps qui passe. On sera confronté à quelques réalités bien difficiles et aux situations cruellement injustes, mais tout cela viendra agrémenter l’histoire de ces femmes et hommes qui ont fait cette saga.

Pour conclure, que dire si ce n’est que la plume de Carole Declercq me plait toujours autant et ce depuis la lecture de son premier roman sur cette période. Ce qui fait la force de ces romans, c’est aussi cette passion qui l’anime pour l’Histoire et plus encore sur cette période de l’histoire. C’est fascinant de lire des récits romancés tout en sachant que derrière il y a une véritable recherche approfondie qui nous permet alors de lire tant de moments de cette période marquante.

La Saga des désobéissantes #4 Les heures ardentes
De Carole Declercq
Editions Eyrolles
Broché, grand format de 364 pages
Sortie le 05/06/2025

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La Saga des désobéissantes : 
Tome 1 : Les heures insouciantes (02/02/2023)
Tome 2 : Les heures hostiles (12/10/2023)
Tome 3 : Les heures sauvages (23/05/2024)
Tome 4 : Les heures ardentes (05/06/2025)