Résumé de l’éditeur :
Septembre 1940. Après une longue séparation, Pauline et son mari sont enfin réunis à Paris : Hans a obtenu un poste clé à l’Institut allemand. Mais la jeune femme supporte mal son statut d’épouse d’Allemand dans une France dont les conditions d’occupation deviennent brutales. L’exemple de son amie Carine, engagée dans la lutte active contre l’occupant, finit par lui donner des idées dangereuses. Nathalie, à présent veuve et mère d’un petit garçon, retrouve son indépendance. Mais elle peine à joindre les deux bouts, et elle ne résiste pas à la proposition de travail du marchand d’art Gabriel Cléoménidès. Devenue son assistante, elle plonge dans l’univers feutré des salles de vente, où les collections d’art aux origines parfois douteuses se vendent à coups de millions. Bientôt, un inquiétant SS, acheteur personnel du maréchal Goering, se dresse sur leur chemin. Autant de nouveaux obstacles à surmonter pour nos deux héroïnes…

Cet avis peut comprendre des révélations liées aux tomes précédents.

Je continue à vous parler de cette saga avec le tome 3, l’avant dernier tome. Comme précédemment dit dans le tome 2, mon avis ne sera pas très développé puisqu’il s’agira ici de ne pas tout vous dévoiler donc je resterai le plus vague possible sur les rebondissements de ce tome. Un exercice pas très facile en soi car il ne permet pas de parler pleinement de ma lecture.

Tout comme les autres tomes, celui-ci se découpe en deux parties qui définissent deux périodes de l’histoire. La première partie court de septembre 1940 à août 1941 sous un Paris occupé par les allemands. La deuxième partie portera sur la période d’octobre 1941 à août 1942, où la situation ira de mal à pire.

Dans la première partie, Paris est donc occupé et chaque personnage de cette histoire, de Nathalie et Pauline à tous les personnages secondaires vont tenter de trouver leur place au coeur de ce conflit. On s’intéresse ainsi aux actions de la Résistance qui tente au mieux de braver l’occupant dans l’espoir de libérer leur ville et plus encore leur pays. Pauline qui supporte difficilement d’être mariée à un allemand rejoindra la Résistance pour défendre son pays. Nathalie quand à elle, va travailler dans une galerie et si cela parait être une belle affaire, il faut savoir que les allemands ne sont jamais loin. L’art en effet a été un sujet très important au coeur de cette guerre, les allemands ayant tenter de piller au maximum les collections françaises. Un sujet longuement développé dans cette saga.

Durant cette période, nous pourrons suivre tant de personnages, chacun fera des choix pas toujours judicieux et cela aura des conséquences sur chacun d’eux mais aussi sur ceux qui les entourent. La question des juifs déjà bien abordée depuis des années prend plus de place encore : spoliation des biens, rafles, déportation… leurs conditions de vie sont de pire en pire. Nous aurons toujours un point de vue du côté allemand avec Hanz qui continue d’oeuvrer de son côté, plus proche encore de son pays qu’avant et qui ne désespère pas un jour de retrouver Pauline et son amour, leur histoire est loin d’être finie mais ne va pas en s’améliorant.

La deuxième partie monte d’un cran encore dans leurs actions contre l’Allemagne, tous prennent de plus en plus de risques mais tous veulent se libérer de cette occupation allemande. Il s’y passe alors tant de choses, les situations se multiplient, tout s’accélère, rien n’est laissé au hasard. Certains quitteront Paris pour se protéger, d’autres mettront encore une fois leur vie en péril pour protéger ceux qu’ils aiment, on découvrira quelques atrocités de l’Histoire qui viendront faire basculer la vie de certains personnages. On s’imagine assez mal comment certains peuvent se remettre de certaines actions. Pauline quitte Paris, Hanz retourne en Allemagne, ce qui prouve encore aux yeux de sa femme de sa fidélité à son pays. Rien n’est simple, des vérités doivent être tues encore et pourtant des indices sont laissés pour rassurer.

Côté romance, rien n’est simple, les couples sont défaits et subissent les aléas de la guerre, d’autres se forment, quelques prémices de possible bonheur viennent se glisser dans le récit. On est déchiré de voir certains séparés alors que clairement l’amour est encore là mais on se réjouit d’en voir d’autres peut-être trouver sa moitié, mais tout se faire progressivement.

Le récit est passionnant, le danger omniprésent, cette guerre qui occasionne tant de faits qui nous poussent à lire encore et encore pour découvrir ce qu’il va advenir de chaque personnages. On est pris dans une tourmente ou la peur reste le maitre mot de la vie de tous les personnages. Ils sont nombreux et leurs situations évoluent avec l’Histoire et tous nous offrent des récits captivants de ce qui leur arrive. Ce que j’apprécie grandement, c’est qu’à aucun moment, on se dit que ce n’est pas le récit de ce personnage que l’on veut mais un autre, non tous ont leur place et on a très envie de savoir ce qui va leur arriver.

Il ne reste plus qu’un tome, le dernier. Envisager cette fin c’est aussi accepter que certains ne s’en sortiront pas ou encore qu’ils ne finiront pas forcément heureux. C’est un peu difficile quand on lit une sage de cette ampleur dans laquelle Carole Declercq a clairement pris le temps de nous conter l’histoire mais aussi ses personnages auxquels on s’est attaché.

La Saga des désobéissantes #3 Les heures sauvages
De Carole Declercq
Editions Eyrolles
Broché, grand format de 352 pages
Sortie le 23/05/2024

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La Saga des désobéissantes : 
Tome 1 : Les heures insouciantes (02/02/2023)
Tome 2 : Les heures hostiles (12/10/2023)
Tome 3 : Les heures sauvages (23/05/2024)
Tome 4 : Les heures ardentes (05/06/2025)